EXPOSITION RÉTROSPECTIVE
DE
L’ART FRANÇAIS AU TROCADÉRO
(troisième article1.)
LE XVIIe ET LE XVIIIe SIÈCLES.
'incertitude qui a présidé jus-
qu’aux derniers moments à l’or-
ganisation de l’histoire rétros-
pective de l’art, dans les galeries
de l’Exposition universelle de
1889, n’a pas permis de donner
à cette partie l’importance qu’a-
vaient eue l’Histoire du travail
de 1889 et les collections du Tro-
cadéro en 1878. La commission
supérieure avait déclaré tout
d’abord qu’elle ne voulait pas suivre le même programme et replacer
sous les yeux du public les développements successifs de l’art fran-
çais. Elle exceptait cependant de cette proscription, la période pré-
historique dont les partisans ne se seraient pas résignés facilement à
l’oubli; bientôt elle fut entraînée plus loin en adoptant une classe
spéciale qui rassemblerait les éléments de l’Histoire de l’outillage
humain. On y ajouta une suite de restitutions d’habitations antiques,
mais sans les relier à un programme d’ensemble et en les présentant
comme des constructions pittoresques destinées à renfermer des
bazars ou des cafés. La commission des monuments historiques,
présidée par M. A. Proust, résolut alors de protester contre ce dédain
de notre plus indiscutable source de prospérité nationale, en ouvrant
1. Voy. Gazette des Beaux-Arts, t. II, p. 145 et 310.
DE
L’ART FRANÇAIS AU TROCADÉRO
(troisième article1.)
LE XVIIe ET LE XVIIIe SIÈCLES.
'incertitude qui a présidé jus-
qu’aux derniers moments à l’or-
ganisation de l’histoire rétros-
pective de l’art, dans les galeries
de l’Exposition universelle de
1889, n’a pas permis de donner
à cette partie l’importance qu’a-
vaient eue l’Histoire du travail
de 1889 et les collections du Tro-
cadéro en 1878. La commission
supérieure avait déclaré tout
d’abord qu’elle ne voulait pas suivre le même programme et replacer
sous les yeux du public les développements successifs de l’art fran-
çais. Elle exceptait cependant de cette proscription, la période pré-
historique dont les partisans ne se seraient pas résignés facilement à
l’oubli; bientôt elle fut entraînée plus loin en adoptant une classe
spéciale qui rassemblerait les éléments de l’Histoire de l’outillage
humain. On y ajouta une suite de restitutions d’habitations antiques,
mais sans les relier à un programme d’ensemble et en les présentant
comme des constructions pittoresques destinées à renfermer des
bazars ou des cafés. La commission des monuments historiques,
présidée par M. A. Proust, résolut alors de protester contre ce dédain
de notre plus indiscutable source de prospérité nationale, en ouvrant
1. Voy. Gazette des Beaux-Arts, t. II, p. 145 et 310.