L’HISTOIRE MILITAIRE DE LA FRANGE.
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Des vitrines comme celles de M. Spitzer, celles de M. Dupasquier, celles
de M. Reubell, présentent des quantités d’armes dont chacune est un
modèle de goût, un chef-d’œuvre de ciselure ou de repoussé, de
damasquiné et de gravure. Toute la splendeur des guerriers du
xvie siècle, princes, rois, empereurs ou chevaliers, est là.
La salle suivante est entièrement occupée par la collection de
M. Riggs. M. Riggs, amateur passionné, a réuni une collection qui,
à elle seule, formera un musée qu’il se propose d’offrir à la ville de
New-York, mais auparavant il a tenu à l’exposer en France. Depuis
le xve jusqu’au xvne siècle, les divers types d’armes figurent dans
cette série; quelques-unes de ces armes sont des pièces d’art, les
autres, des objets historiques : on y peut voir une armure maxiini-
lienne, l’une des plus belles connues, des épées de la Renaissance
qui pourraient lutter avec la fameuse épée de César Borgia et bien
d’autres objets dignes d’être étudiés et admirés. Telle est en un mot
la première partie de nom générique d'État-major.
Venons maintenant à l’histoire de l’Infanterie. Les premiers régi-
ments ne furent constitués qu’en 1569, c’est donc à cette date que
commence leur histoire. Des séries de gravures et de tableaux offrent
les types successifs des fantassins français, depuis le xvie siècle jusqu’à
nous. La période de l’Empire est supérieurement représentée par
Charlet, Raffet et Horace Vernet. Toutes ces gravures sont au centre
sur des épis, et à l’entour, le long des murs, sont des vitrines qui
contiennent les épaves en nature de l’équipement et de l’armement
des temps passés. On sait peu de chose aujourd’hui des équipements
ou des armes des régiments de Piémont, de Champagne, de Nor-
mandie, d’Auvergne ou de Picardie, glorieux noms se révélant à
chaque grande époque de l’histoire, à Rocroi, à Denain, à Fontenoy,
à Yorktown. Pour retrouver les uniformes de nos régiments, il
faut venir à une époque plus récente, à l’Empire. Dans les vitrines
nous voyons le costume d’un colonel des grenadiers de la Garde, un
habit de garde-française de 1780 et les uniformes de notre infan-
terie, depuis la Révolution jusqu’à nous; au-dessus, des vêtements,
des chakos,' des képis, des plaques de coiffure, des bonnets à poil,
des plumets et des cocardes forment une décoration amusante et
évoquent des souvenirs glorieux. Ici c’est une caisse de tambour
d’une demi-brigade, là des fusils d’honneur, des sabres et des cannes
de tambours-majors, les haches et les tabliers légendaires de nos
sapeurs. Puis, tant en nature qu’en dessins, l’iiistoire du drapeau
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Des vitrines comme celles de M. Spitzer, celles de M. Dupasquier, celles
de M. Reubell, présentent des quantités d’armes dont chacune est un
modèle de goût, un chef-d’œuvre de ciselure ou de repoussé, de
damasquiné et de gravure. Toute la splendeur des guerriers du
xvie siècle, princes, rois, empereurs ou chevaliers, est là.
La salle suivante est entièrement occupée par la collection de
M. Riggs. M. Riggs, amateur passionné, a réuni une collection qui,
à elle seule, formera un musée qu’il se propose d’offrir à la ville de
New-York, mais auparavant il a tenu à l’exposer en France. Depuis
le xve jusqu’au xvne siècle, les divers types d’armes figurent dans
cette série; quelques-unes de ces armes sont des pièces d’art, les
autres, des objets historiques : on y peut voir une armure maxiini-
lienne, l’une des plus belles connues, des épées de la Renaissance
qui pourraient lutter avec la fameuse épée de César Borgia et bien
d’autres objets dignes d’être étudiés et admirés. Telle est en un mot
la première partie de nom générique d'État-major.
Venons maintenant à l’histoire de l’Infanterie. Les premiers régi-
ments ne furent constitués qu’en 1569, c’est donc à cette date que
commence leur histoire. Des séries de gravures et de tableaux offrent
les types successifs des fantassins français, depuis le xvie siècle jusqu’à
nous. La période de l’Empire est supérieurement représentée par
Charlet, Raffet et Horace Vernet. Toutes ces gravures sont au centre
sur des épis, et à l’entour, le long des murs, sont des vitrines qui
contiennent les épaves en nature de l’équipement et de l’armement
des temps passés. On sait peu de chose aujourd’hui des équipements
ou des armes des régiments de Piémont, de Champagne, de Nor-
mandie, d’Auvergne ou de Picardie, glorieux noms se révélant à
chaque grande époque de l’histoire, à Rocroi, à Denain, à Fontenoy,
à Yorktown. Pour retrouver les uniformes de nos régiments, il
faut venir à une époque plus récente, à l’Empire. Dans les vitrines
nous voyons le costume d’un colonel des grenadiers de la Garde, un
habit de garde-française de 1780 et les uniformes de notre infan-
terie, depuis la Révolution jusqu’à nous; au-dessus, des vêtements,
des chakos,' des képis, des plaques de coiffure, des bonnets à poil,
des plumets et des cocardes forment une décoration amusante et
évoquent des souvenirs glorieux. Ici c’est une caisse de tambour
d’une demi-brigade, là des fusils d’honneur, des sabres et des cannes
de tambours-majors, les haches et les tabliers légendaires de nos
sapeurs. Puis, tant en nature qu’en dessins, l’iiistoire du drapeau