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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

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Nr. 2
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Portalis, Roger: La gravure en couleurs, 5
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https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0141

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GAZETTE DES BEAUX-AItTS.

C’est à peu de chose près le procédé Woodbury employé par la
maison Goupil-Boussod, que nous venons de décrire. L’Héliogravure ou
photogravure peut du reste se ramener à quatre manières principales
d’opérer : —le procédé en relief dit aussi procédé Gillot ; — le procédé
Wooclbury, clichés obtenus par impression de la lumière sur la
gélatine et report sur métal; — l’impression directe de l’épreuve
photographique; — le procédé Dujardin obtenu par des aquatintes
successives.

La maison Goupil-Boussod a rendu depuis quelques années, dans
un remarquable degré de perfection, les aquarelles modernes. Bien
que la part des retouches à la main soit assez importante dans le
résultat final, on ne peut cependant que louer l’exécution de la série
d’uniformes de l’Armée française, due au pinceau d’Edouard Détaillé.
La reproduction s’est assez rapprochée de l’original pour que l’auteur,
dit-on, y ait été une fois trompé.

L’un des derniers travaux de M. Boussod dans son imprimerie
d’Asnières est la reproduction d’une partie des Heures du maréchal
de Boucicaut pour la Société des Bibliophiles français. L’exactitude du
fac-similé des miniatures du xiv® siècle de ce beau manuscrit, laisse
vraiment peu de chose à désirer. On use, parait-il, dans la même
imprimerie, du procédé Manzi qui permet plus de nuances et de déli-
catesse. En trouvant le moyen de convertir les planches photogra-
phiques en clichés grenés, le tirage peut se faire aux encres grasses,
comme celui des eaux-fortes. Ajoutons qu’il se fait en couleurs, d’un
seul coup, après un coloriage minutieux de la planche, fait à la poupée,
avec l’original sous les yeux.

Nous avons déjà prononcé le nom de la maison Quantin. De ses
ateliers sont sortis les charmants ouvrages d’Octave Uzanne, YÉven-
tail, l’Ombrelle, remplis des photogravures des dessins si fantaisistes
d’Avril et qui ont mis la polychromie en faveur auprès des amateurs
de livres réjouissants pour l’œil. Son Altesse la Femme, du même
auteur, aux dessins originaux de Rops et de Gervex photogravés par
Charreyre, et à l’exécution plus compliquée puisqu’elle comporte
plusieurs planches successives, n’est pas non plus une tentative à
dédaigner.

Des moyens si perfectionnés pour rendre exactement et mécani-
quement la couleur des œuvres d’art, devaient tenter les éditeurs.
C’est ainsi que M. Lemonnyer et son successeur, M. Maurice Magnier,
frappés de la rareté et du haut prix des belles estampes du XVIIIe siècle,
ont essayé de les reproduire par des moyens se rapprochant de ceux
 
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