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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

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Nr. 4
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Stein, Henri: La collection des vélins du muséum d'histoire naturelle
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https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0319

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LES VÉLINS DU MUSÉUM.

291

les plus curieuses fleurs et plantes du jardin botanique et les prin-
cipaux animaux de la ménagerie qu’il avait fondés auprès de son
château de Blois 1.

A la mort de ce prince, en 1660, le tout devint la propriété de son
neveu, Louis XIY, qui en abandonna lajouissance à Fagon, son pre-
mier médecin, plus tard conservateur du Jardin des Plantes, que
Saint-Simon dépeint comme « aimant la botanique et la médecine
jusqu’au culte ». L’influence de ce médecin était telle à la Cour qu’il
transporta la collection des vélins exécutés par ordre du duc d’Orléans
au Jardin des Plantes, à Paris, les confisquant ainsi à son profit et
pour ses études personnelles. Nous connaissons même la date exacte
du transfert : il eut lieu le 28 novembre 1660, sous la garde du biblio-
thécaire Bruno. C’est Abel Brunyer, le médecin de Gaston et le
directeur du jardin botanique de Blois, qui nous l’apprend dans une
lettre écrite à Th. Godefroy 2, où il laisse échapper quelques mots
de regret. A la mort de Fagon, on se hâta de faire revenir ces minia-
tures, dont le nombre augmentait tous les ans, au palais de Ver-
sailles, où elles séjournèrent peu de temps.-

En effet, Louis XV, en 1718, les fit déposer à la Bibliothèque du
Roi, à Paris, où elles commencèrent à être connues et admirées de
tous. Ant. de Jussieu et Le Prince en font le plus grand éloge, et
les étrangers sont frappés de leur perfection. Dans les notes de
voyage récemment publiées 3 du comte Michel Mniszech, qui se trou-
vait à Paris en 1767, on lit : « La collection des estampes (de la Bi-
bliothèque) est immense en plus de quatre mille volumes et avec une
multitude de portefeuilles. On prétend qu’il y a près de deux mil-
lions d’estampes. On y admire une suite de volumes de desseings, la
plupart en vélin, de Robert, de Joubert, d’Aubriet, de Mlle Basport
en plus de soixante-dix volumes qui renferment des desseings des
plantes, des quadrupèdes, des oiseaux, des serpens, des coquillages,
des crustacés, etc... »

Un décret de la Convention nationale du 10 juin 1793 enleva à la
Bibliothèque 48 volumes de plantes peintes sur vélin pour les attri-
buer au Muséum d’Histoire naturelle; au mois d’août suivant,
020 fouilles représentant des types zoologiques furent livrées au

•1. Tous les auteurs qui ont parlé île cette collection ont dit que Nicolas Robert
avait été le premier peintre chargé par Gaston de ce travail; on verra plus loin ce
qu’il faut penser de celte assertion.

2. Bibliothèque Nationale, mss. nouv. acq. franç., n°SI63.

3. Dans la Revue rétrospective de M. P. Cotlin (Ier semestre 1887), p. IG.
 
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