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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

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Nr. 4
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Stein, Henri: La collection des vélins du muséum d'histoire naturelle
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https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0320

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292

GAZETTE DES BEAUX-A11TS.

même établissement. Un artiste à peu près inconnu d’ailleurs, Jean
Gombaud, avait été chargé de continuer la collection de ces minia-
tures, et il ne paraîtra sans doute pas déplacé de transcrire ici la
pétition que Gombaud adressa à la Convention nationale 1 au sujet de
ses travaux :

« . . Le citoyen Gombaud a été chargé depuis 1790 de la continuation de la col-
lection en ce genre commencée par Robert sous Louis XIII et continuée par
différens artistes; les prix de chacun des deisseins ont été réglés par les ministres
qui se sont succédés dans le département de l'Intérieur, sur le rapport des biblio-
thécaires de la Bibliothèque nationale. Il se trouve qu’avant le dernier décret, le
citoyen Gombaud a exécuté douze feuilles peintes en miniature pour la suite de la
collection des oiseaux, et qu’il lui est dû pour ce travail la somme de quatorze cent
quarante livres à raison de cent vingt livres pièce, dont il a demandé le payement
sur les fonds de la Bibliothèque nationale, ainsi que cela s’est pratiqué jusqu’à ce
jour. Mais tout ce qui appartient à l’histoire naturelle devant être retiré de la
Bibliothèque nationale, le citoyen Champfort, bibliothécaire, s’est refusé à proposer
au ministre, ainsi qu’il l’avait fait pour les précédentes livraisons, d’en ordonner
le paiement sur les fonds de ladite Bibliothèque nationale, et a renvoyé le citoyen
Gombaud à se pourvoir auprès de la nouvelle administration du Muséum national
d’Histoire naturelle, pour demander le paiement de ses derniers ouvrages. Sur ce
renvoi, le citoyen Gombaud s’est adressé aux professeurs qui doivent former la
nouvelle administration du Muséum, mais il lui a été représenté que le décret du
10 juin n’ayant affecté aucun fonds pour les dépenses qu’exige sa nouvelle organi-
sation, il leur était impossible de lui faire payer la somme qui lui est due pour la
suite d’un ouvrage dont ils ont senti toute l’importance, et lui ont en conséquence
conseillé de recourir directement à la Convention nationale pour qu’elle ordonne
par un décret au ministre de l’Intérieur de faire acquitter le prix de cette livraison
sur les fonds libres qui ont été versés par la caisse de la Bibliothèque nationale à la
Trésorerie, en vertu du décret du 19 septembre 1792, qui a suprimé les cuisses
particulières, ainsi que la Convention l’a déjà ordonné à l’égard des anciens four-
nisseurs de cet établissement, par décret du 15 mai 1793.

Le citoyen Gombaud, après trente-deux ans de service et des blessures, n’ayant
d'autres moyens d’existence que ce travail et ne pouvant attendre pour ce paiement
1 organisation définitive du Muséum d'Mistoire naturelle, et sou renvoi à cette
époque n étant aucunement fondé puisque les ouvrages, commencés depuis quatre
mois, ont été achevés avant le décret et que, par cette raison, il est dans l’ordre
naturel qu ils soient acquittés sur les fonds de cet établissement littéraire, prie la Con-
vention nationale de statuer sans délai sur sa réclamation, et d'ordonner, si elle le
juge à propos, au ministre de l’Intérieur, d'adresser au Comité d’instruction publique
les renseignements qui doivent lui avoir été remis par le bibliothécaire relativement
aux conditions réglées pour le travail dont il a été chargé usqu’à ce jour.

Le républicain Jean Gombaud-Lachuise, militaire vétéran et sans-culottes.

Le citoien Gombaud prie encore la Convention nutionalc de lui permettre de

1. Archives nationales, Comité d’instruction publique, l). XXXVIII, 3, n° 42.
 
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