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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

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Nr. 4
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Stein, Henri: La collection des vélins du muséum d'histoire naturelle
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https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0321

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LES VÉLINS DU MUSÉUM.

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continuer le même travail, dont l’importante collection en mérite la continuité,
qui, après 32 ans de service, est sa seule ressource, et le seul traitement qu’il de-
mande.

« Jean Gombaud-Lacliaise, militaire vétéran. »

L’appel de l’artiste « naturaliste » fut entendu. Par une lettre en
date du 2 septembre 1793, le ministre de l’Intérieur avertit le prési-
dent du Comité d’instruction publique que la réclamation du citoyen
Gombaud est très fondée, et qu’il y sera fait droit incessamment : la
somme de 1,440 livres qui lui est due sera payée sur le fonds de deux
millions destiné annuellement aux gratifications et à l’encouragement des
sciences et des arts par la loi du 22 août 1790.

Mais il ne semble pas que Jean Gombaud ait joui longtemps de la
situation qui lui était faite au Muséum d’Histoire naturelle : dès
l’an II, le nom de Jean-Baptiste Huet remplace le sien sur les vélins
exécutés pendant la période révolutionnaire. Depuis lors, même pen-
■ dant les époques les plus troublées, il ne s’est pas écoulé d’année
sans qu’un certain nombre de nouveaux dessins ne soient venus
s’intercaler à leur place dans l’un des cent et quelques portefeuilles
conservés aujourd’hui à la Bibliothèque du Jardin des Plantes.

A l’exception de quelques rares érudits et des personnes attachées
àl’établissement, cette collection estpeu consultée, et, par conséquent,
peu connue : il serait cependant assez facile de la venir voir. Je sais
tel artiste, dessinateur, peintre ou miniaturiste, pour qui cette col-
lection serait une révélation, comme c’en fut une pour Don Pedro
d’Alcantara, empereur du Brésil, qui, à l’un de ses voyages en France,
en 1867, resta plusieurs heures durant, m’a-t-on raconté, devant ces
magnifiques in-folio, émerveillé de tant de richesses d’art accu-
mulées.

Deux ou trois volumes sont demeurés au Cabinet des Estampes
de la Bibliothèque nationale : épaves égarées sans doute au moment
du transfert de la collection en 1793. J’eus la curiosité de demander
à voir ces volumes et je ne m’en repens pas. Le hasard m’a fourni
la clef d’une énigme que j’avais inutilement cherché à expliquer par
d’autres moyens.

11 s’agit de savoir qui a, sous l’inspiration de Gaston d’Orléans,
commencé cette collection des vélins de plantes et d’animaux. Les
auteurs les plus sérieux et les critiques les plus autorisés, J.-F. 1

1. Ils ont été signalés déjà dans la Revue universelle des Arts, t. Vil,
pp. 470-471.
 
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