LE PASSÉ, LE PRÉSENT ET L’AVENIR
DE
LA CATHÉDRALE DE MILAN
(premier article.)
I.
i l’on pouvait s’élever assez haut pour
contempler dans leur nature véritable
les faits de l’iiistoire contemporaine,
on serait souvent frappé de l’analogie
de certains événements avec ceux d’un
passé souvent fort éloigné, dont ils
semblent refléter l’esprit et n’être
parfois que la continuation. Tel est
le cas pour des manifestations d’une
certaine nature qui, depuis une dizaine
d’années, se sont produites à Flo-
rence, à Bologne et à Milan dans le domaine de l’architecture.
Le 12 mai 1887, la capitale de la Toscane inaugurait la brillante
façade que sa'cathédrale avait attendue depuis plus de quatre siècles.
Bologne, de son côté, se prépare à doter la grande église de son
patron, San-Petronio, de la façade à peine commencée et que cette
rivale de Santa-Maria del Fiore sollicite depuis non moins longtemps ;
Milan enfin, non contente de la riche devanture toute en marbre
blanc de son immense cathédrale, a résolu de la démolir afin d’en
DE
LA CATHÉDRALE DE MILAN
(premier article.)
I.
i l’on pouvait s’élever assez haut pour
contempler dans leur nature véritable
les faits de l’iiistoire contemporaine,
on serait souvent frappé de l’analogie
de certains événements avec ceux d’un
passé souvent fort éloigné, dont ils
semblent refléter l’esprit et n’être
parfois que la continuation. Tel est
le cas pour des manifestations d’une
certaine nature qui, depuis une dizaine
d’années, se sont produites à Flo-
rence, à Bologne et à Milan dans le domaine de l’architecture.
Le 12 mai 1887, la capitale de la Toscane inaugurait la brillante
façade que sa'cathédrale avait attendue depuis plus de quatre siècles.
Bologne, de son côté, se prépare à doter la grande église de son
patron, San-Petronio, de la façade à peine commencée et que cette
rivale de Santa-Maria del Fiore sollicite depuis non moins longtemps ;
Milan enfin, non contente de la riche devanture toute en marbre
blanc de son immense cathédrale, a résolu de la démolir afin d’en