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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

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Nr. 5
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Hymans, Henri: Les maîtres portraitistes du siècle, au Musée de Bruxelles: correspondance de Belgique
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https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0475

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CORRESPONDANCE DE BELGIQUE

LES MAÎTRES PORTRAITISTES DU SIÈCLE, AU MUSÉE DE BRUXELLES.

'exposition des portraitistes du siècle, actuellement ouverte dans les
salles de l’ancien Musée, à Bruxelles, a pris les proportions d’un
événement. Veuillez remarquer que je dis les portraitistes et non
les portraits du siècle, car, en effet, ni tous les personnages ni tous
les peintres qui composent l’exposition, ne se rangent dans la catégorie des célé-
brités mortes ou vivantes. Je ne crois pas qu’il y ait à s’en plaindre.

• Telle effigie, de valeur intrinsèque assez minime, pourra avoir une importance
considérable par la notoriété de la personne dont elle perpétue les traits, telle
autre, en revanche, verra la célébrité du peintre rejaillir sur son obscur modèle.

Il n’est guère probable que notre époque voie se renouveler souvent les scrupules
de ce personnage des temps anciens, lequel, pour se faire peindre, hésitait à
recourir au talent d’un grand artiste, craignant que la célébrité du maître n’en
vînt à éclipser la sienne propre. C’est au contraire faire preuve d’intelligence, au
temps où nous sommes, de ne livrer sa personne qu’à bon escient, je veux dire
au peintre le plus apte à la bien rendre. On ne tarde point à se persuader, en
parcourant la galerie présentement ouverte, que le plus facile moyen de passer à
la postérité est encore de posséder son portrait par un peintre en renom.

Organisée sous d’augustes patronages, par des dames de la haute société
bruxelloise, l’exposition a pu réunir un ensemble d’œuvres de la plus sérieuse
importance, tirées non seulement des collections belges, mais comprenant, en
outre, un contingent français, allemand et autrichien, dont la Belgique n’a pas vu
l’équivalent jusqu’à ce jour.

Plusieurs pays, malheureusement, manquent à l’appel. Nous ne franchissons
pas les limites de l’Europe centrale. Ni l’École anglaise, car, en somme, M. Tadema,
né, comme le rappelle le catalogue, en Hollande, et qui fit ses études à Anvers,
appartient presque autant à la Belgique qu’à l’Angleterre, sa patrie d'adoption, ni
les pays Scandinaves, ni l’Italie, ne sont représentés. Pour l’Espagne, nous avons
une bonne tôle de Goya et deux portraits d’enfants de M. R. de Madrazo, mais
c’est peu de chose. L’absence de la Hollande est plus curieuse à signaler. Nos
voisins du Nord ne comptent ici qu’un seul représentant, Pieneman, dont le por-
 
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