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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

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Nr. 4
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Stein, Henri: La collection des vélins du muséum d'histoire naturelle
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https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0322

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294

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

Séguier, de Jussieu, Le Prince, Flourens, Jal, et M. le vicomte
H. Delaborde sur la foi de ses prédécesseurs ', considèrent Nicolas
Robert comme le premier peintre attaché à ce travail. C’était aussi
l’avis de M. J. Desnoyers, conservateur de la Bibliothèque du Mu-
séum, récemment décédé. Seul, M. A. Chabouillet a entrevu la vérité.
Il fait remarquer très judicieusement que Nicolas Robert, baptisé le
19 avril 1614 en l’église Saint-Martin de Langres 1 2, n’avait que dix-
sept ans en 1631. Or, les plus anciennes miniatures de la collection
ne sont pas signées, mais portent, écrite en chiffre d’or sur le fond
blanc du vélin 3, la date de 1631. Il est difficile de croire qu’un fils
d’hôtelier langrois, dont on n’a nulle part signalé la précocité du
talent, était déjà admis à dix-sept ans dans la maison du duc d’Or-
léans; ilestdifficiledecroire que sa renommée l’avait de si bonne heure
précédé à Blois, avant même qu’il se fût révélé par quelque remar-
quable travail. M. Chabouillet en était donc réduit à des conjectures
et hésitait; il hésitait d’autant plus que les mentions officielles rela-
tives à cet artiste dans les comptes de la maison du Roi ne remontent
pas au delà de 1660, et, qu’en 1646, il prend encore dans les actes le
seul titre de peintre enlumineur.

Nicolas Robert n’est donc pas le premier qui ait travaillé à la
collection des vélins du Muséum d’Histoire naturelle. Quel est alors
celui-là? C’est ce que nous allons dire.

Un volume conservé au Cabinet des Estampes 4 et provenant de
la bibliothèque du duc de la Vallière (n° 1,556 du catalogue imprimé),
est intitulé : Fleurs peintes par Rabel en 1024. Il fut acquis à la vente
La Vallière par H. A. Joly, conservateur des planches gravées et
estampes du Cabinet du Roi, le 16 février 1784, pour la somme do
7,400 livres. Ce prix élevé dit assez l’importance artistique de ce
recueil de cent vélins, qui avait été successivement la propriété du

1. J'omets à dessein le livre de I.oir-Mongazon : Fleurs et peinture de /leurs
(Paris, 1883), petit travail très agréable à lire, mais où l'auteur a recueilli comme
a plaisir les légendes les plus incertaines sur un grand nombre d’artistes, et, en
particulier, sur Nicolas Robert.

2. Archives communales delMwjres, RG. -1430.

3. Voir les planches 43 à 47 du vol. LUI, la pl. 30 du vol. LV et les pl. 2, 6,
et 7 du vol. LXXV.

4. Ce volume n a jamais fait partie de l'ancienne collection transportée au
Muséum d’IIistoire naturelle, mais il se trouve placé, dons la tléserve, t\ côté des
deux recueils qui en émanent. Il était connu de Mariette qui en parle assez longue-
ment (.4.becedario, t. IV, p. 220 et suiv.).
 
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