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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

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Nr. 4
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Geymüller, Heinrich von: Le passé, le présent et l'avenir de la cathédrale de Milan, 3
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https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0341

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312

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

chez MM. Azzolini et Nordic, que le projet couronné est supérieur à
celui de M. Beltrami. On nous dit que les portes de M. Brentano ont
obtenu un grand succès. Elles nous paraissent néanmoins offrir
deux défauts : le premier c’est d’être coupées, d’une façon malheu-
reuse, par la corniche du soubassement, défaut qu’ont su habilement
éviter MM. Azzolini, Nordio, Becker et la plupart des autres archi-
tectes. Le second c’est que, avec leurs gables aigus franco-allemands,
elles paraissent devoir leur origine à une source opposée à celle du
reste de la façade. Comme le gothique du nord, elles paraissent
sorties de terre d’un seul jet semblable à une plante. Placées devant
le fronton du Panthéon de Rome, leur discordance ne serait guère
plus forte qu’ici au pied de la façade de M. Brentano avec ses larges
gradins dans le haut. Les portes de MM. Nordio de Trieste et Locati
de Milan ont des couronnements, sous certains points, moins discoi’-
dants.

FAÇADE AVEC TOURS.

Les auteurs des façades à campaniles ont tous placé ces derniers
en tète des nefs extrêmes, en sorte qu’ils flanquent une façade à trois
travées correspondant aux trois nefs centrales. Seuls, le professeur
Ciaghin d’une part et MM. Hartel et Neckelmann de Leipzig d’une
autre part, ces derniers, dans un second projet, ont présenté des
façades dont les tours plus rapprochées, correspondent aux nefs
médianes, avec toits des bas côtés extrêmes s’appuyant contre
les clochers. Ce parti, loin d’être sans valeur, exposé dans des
circonstances précédentes par MM. Pinto di Gioja et Cesa-Bianchi,
concentre davantage l’élan de la composition vers le milieu de la
façade, élan accentué encore par le beau rythme dû à l’alternance
des toits peu inclinés avec les verticales des clochers élancés. Dans
le cas donné, cependant, on préférera, croyons-nous, le parti des
clochers placés aux extrémités de la façade. Les auteurs les ont tous
légèrement subordonnés à la hauteur de la flèche de la tour centrale
sur la croisée, ceux de M. Deperthos dépassent insensiblement cotte
hauteur. On n est pas étonné de voir les flèches de cos clochers
inspirées par la flèche de la croisée déjà existante. Les deux concur-
rents Milanais ont agi le plus librement à cet égard, ot tous doux
ont accentué plus que les étrangers la naissance do l’octogone et
de la flèche en couronnant les parties inférieures à ces membres
 
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