Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:
Geymüller, Heinrich von: Le passé, le présent et l'avenir de la cathédrale de Milan, 3
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0340

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LA CATHÉDRALE DE MILAN.

311

ainsi l’effet couronnant, déjà si restreint par suite du peu de saillie
de ce qui est censé être la corniche. — La falconatura du dôme, en
effet, n’est pas une arcature proprement dite; c’est une bordure,
une dentelle cousue à un vêtement. C’est une terminaison, un gril-
lage, une clôture, mais non un couronnement de l’édifice.

Dans toutes les façades de ce type, il n’y a pas une seule grande
ligne horizontale, alors que celle-ci joue un rôle si considérable à
l’extérieur surtout du monument. Pas même un seul bandeau qui en
fasse apprécier la largeur imposante; pas une seule corniche véritable
qui le couronne et rappelle que tous les toits en sont des terrasses
monumentales en marbre blanc. Seuls, parmi les concurrents de ce
groupe, MM. Cesa-Brianchi, Azzolini et Beltrami ont recherché un
contraste dont on sent aussitôt le bienfaisant résultat, en opposant
la terminaison horizontale des nefs extrêmes aux lignes inclinées
de celles des trois nefs centrales. Seul M. Beltrami a eu le courage
d’accentuer ce contraste et de rappeler l’intention des architectes
primitifs d’avoir une église à trois nefs avec chapelles à la place
des nefs extrêmes, en donnant une légère saillie au corps des trois
nefs centrales. Loin de diminuer l’effet, il l’accroît non seulement
par la supériorité de la composition et des proportions qui en
résultent, mais aussi par l’augmentation du développement résul-
tant des saillies.

Plus que ses rivaux, M. Beltrami a senti le défaut de la majeure
partie des contreforts du dôme et des pinacles qui les terminent,
c’est-à-dire d’avoir non un développement organique, mais de
s’allonger en s’étirant comme une lunette d’approche. Nulle part,
dans ces contreforts et ces pinacles une corniche, un bandeau, ne cor-
respond aux renflements qui, dans la végétation organique, président à
la sortie de chaque nouveau membre, le rattachent au corps précédent
et renforcent l’extrémité affaiblie par cet enfantement. M. Beltrami
a adopté un type fourni par l’unique dessin de ce genre conservé dans
l’œuvre du dôme. Par contre il semble avoir commis quelque erreur
dans l’échelle do leur ornementation, car ces pinacles gigantesques,
hauts peut-être de vingt-cinq mètres, paraissent au plus en avoir six
ou sept, rapetissent beaucoup l'effet de sa façade et neutralisent les
avantages qu’il avait obtenus. Dans ses portes aussi il semblerait
désirable de voir parfois les éléments gothiques et italiens mieux
fondus et non simplement juxtaposés. Ce n’est que dans l’écliello
plus juste du détail, dans la proportion des fenêtres aux surfaces de
leurs travées réciproques, très heureuse chez M. Brentano, ainsi que
 
Annotationen