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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 6.1891

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Nr. 2
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Prost, Bernard: Une nouvelle source de documents sur les artistes dijonnais du XVe siècle, 3
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https://doi.org/10.11588/diglit.24450#0189
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ARTISTES DIJONNAIS DU XVe SIÈCLE.

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feu monsieur le duc Jehan..., et de l’autre saint Claude, présentant
moud. sr » (Philippe le Bon) '.

Le 5 septembre 1429, il traita avec les fabriciens de l’église Saint-
Michel de Dijon pour faire les travaux suivants au maître-autel :
décorer d’or et d’azur le tabernacle ; d’or, d’argent et de « plusieurs
couleurs » la statue de saint Michel; peindre sur bois un retable
représentant Jésus-Christ entouré des douze apôtres, et un devant
d’autel figurant l’Annonciation, d’or, d’azur et de « plusieurs fines
couleurs » s. L’artiste devait recevoir la somme de 37 francs pour
cette commande et s’engageait à la terminer pour la Toussaint
prochaines.

De 1415 à 1430, l’atelier de Bellechose semble avoir été prospère
et réputé. Deux contrats d’apprentissage, découverts par M. Joseph
Garnier1 * 3 4 *, constatent qu’en 1421 « Jehannin Chrétien », fils d’un
marchand de Troyes, et en 1424 « Michellet Estellin, de Cambray »,
déjà qualifié de «painctre » B, vinrent recourir aux leçons du maître
dijonnais.

A partir de 1430, sa situation subit un complet déclin. Philippe
le Bon résidait de moins en moins en Bourgogne et d’année en année
les Flandres accaparaient plus exclusivement tout le mouvement
artistique de la cour ducale. Jean van Eyck, de glorieuse mémoire,
avait été nommé en 1425 peintre et valet de chambre de Philippe le
Bon et resta jusqu’à sa mort (1440) l’artiste préféré de ce prince.
Deux autres peintres et valets de chambre du duc, Hue de Boulogne
etColart Le Voleur, accomplissent pour lui tous les travaux courants
de leur profession. Confiné à Dijon, Bellechose ne participe plus aux
commandes. On ne l’a pas sous la main, on l’oublie. Ses gages avaient
été réduits en 1427 à 80 francs par an6 et même ne paraissent pas lui
avoir été payés depuis 1428. Ils ne figurent plus dans les comptes de

1. Arch. de la Côle-d’Or, B 1628, f. 203. —Bibl. nat., coll. Bourgogne, t. XXIX,
f. 208.

2 et 3. Arch. de la Côte-d'Or, B 11340, f. 80. — Nous traduisons sommairement
ici le texte latin du marché. M. Joseph Garnier en a déjà donné un analyse
dans son Invent. somm. des arch. départem. de la Côte-d'Or, série B, t. Y, p. 30.

4. Noies inédites..., déjà citées, p. 317-318.

3. Ces deux élèves de Bellechose n’ont pas, à notre connaissance, laissé de
traces en Bourgogne. Il n’en est pas fait mention non plus dans les recherches

de M. Natalis Rondot sur les peintres troyens ni dans les Artistes cambrésiens de

M. A. Durieux.

6. Arch. de la Côte-d'Or, B 1639, f. 64 v°.
 
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