DOCUMENTS INÉDITS SUIt RUBENS.
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François Snyders, Jean Wildens et le susdit Jacques Moermans, excepté les
portraits de ses deux épouses légitimes et les siens y correspondant, qu’il
désire voir suivre les enfants respectifs, et le tableau nommé : Hel Pelske 1,
qu’il donne à sa présente épouse, sans qu’on doive en porter le montant au
bénéfice de la succession. Et en excepte également tous les dessins qu’il a
réunis ou faits, qu’il ordonne de garder au profit d’un de ses fils qui vou-
drait s’appliquer à l’art de la peinture, et, à son défaut, à une de ses filles
qui viendrait à épouser un artiste peintre renommé, et cela jusqu’au
moment où son plus jeune enfant aura atteint l'Age de dix-huit ans. Si le cas
ne se présentait pas, les dessins devraient être vendus et le prix partagé
comme pour les autres biens.
Si la dame testatrice vient à mourir la première, elle donne et délaisse
par ce testament tous ses biens, meubles et immeubles, ainsi que les fiefs,
usant de la lettre d’octroi susvisée, à son mari en pleine propriété, afin qu’il
puisse en faire ce que bon lui semblera. Il sera seulement tenu d’élever et
d’entretenir, suivant sa position sociale, les enfants qui sont nés ou qui
pourraient encore naître, avec la grâce de Dieu, de ce légitime mariage, et
de leur donner à chacun quatre mille livres de gros de Flandre, quand ils
seront arrivés à se placer avec son approbation: nonobstant les bijoux,
bagues, colliers, chaînes d’or, etc., et tous les vêtements de corps et de tête
qui seront partagés également entre les enfants. Si la testatrice venait à
mourir sans laisser d’enfants, le testateur sera quitte en partageant mille
livres gros de Flandre une fois donnés, entre ses proches amis et héritiers
ab intestat.
Les testateurs ont ordonné, désirent et ordonnent, par ce testament, que,
si un des enfants de leur présent mariage venait à mourir étant mineur ou
sans laisser d’hoirs directs de son corps, ou sans avoir disposé de ses biens,
lesdits biens soient partagés entre les frères et sœurs, tant du premier lit que
de celui-ci, nés ou à naître de ce mariage.
Les testateurs ont ordonné, désirent et ordonnent, si la testatrice venait
à décéder après la mort de tous leurs enfants communs et sans laisser
d’enfants d’un second mariage, que les enfants du premier lit du testateur
reçoivent un tiers, et les proches et héritiers institués ou ab intestat de la
testatrice les deux autres tiers de tous les biens patrimoniaux quelle délais-
sera, sans qu’elle puisse en disposer autrement et au préjudice des enfants
journée de « vin de France bu et versé à la vente » ; — des cadeaux faits à
diverses personnes pour leur concours; un compte de frais faits « à l’hôtellerie de
Hans Snyers et à l’auberge du cerf par le tuteur avec divers peintres et des
amateurs pour favoriser la vente ».
1. La Pelisse, c’est le portrait d’Hélène Fourment, toile célèbre du maître, qui
appartient au Belvédère de Vienne. Ce portrait intime, que Rubens avait fait pour
lui seul, représente sa femme à peu près nue, retenant une pelisse très courte qui
ne demande qu’à tomber (Gravé dans la Gazette, 2e pér., t. XXXII, p. 105).
vi. — 3e période. 27
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François Snyders, Jean Wildens et le susdit Jacques Moermans, excepté les
portraits de ses deux épouses légitimes et les siens y correspondant, qu’il
désire voir suivre les enfants respectifs, et le tableau nommé : Hel Pelske 1,
qu’il donne à sa présente épouse, sans qu’on doive en porter le montant au
bénéfice de la succession. Et en excepte également tous les dessins qu’il a
réunis ou faits, qu’il ordonne de garder au profit d’un de ses fils qui vou-
drait s’appliquer à l’art de la peinture, et, à son défaut, à une de ses filles
qui viendrait à épouser un artiste peintre renommé, et cela jusqu’au
moment où son plus jeune enfant aura atteint l'Age de dix-huit ans. Si le cas
ne se présentait pas, les dessins devraient être vendus et le prix partagé
comme pour les autres biens.
Si la dame testatrice vient à mourir la première, elle donne et délaisse
par ce testament tous ses biens, meubles et immeubles, ainsi que les fiefs,
usant de la lettre d’octroi susvisée, à son mari en pleine propriété, afin qu’il
puisse en faire ce que bon lui semblera. Il sera seulement tenu d’élever et
d’entretenir, suivant sa position sociale, les enfants qui sont nés ou qui
pourraient encore naître, avec la grâce de Dieu, de ce légitime mariage, et
de leur donner à chacun quatre mille livres de gros de Flandre, quand ils
seront arrivés à se placer avec son approbation: nonobstant les bijoux,
bagues, colliers, chaînes d’or, etc., et tous les vêtements de corps et de tête
qui seront partagés également entre les enfants. Si la testatrice venait à
mourir sans laisser d’enfants, le testateur sera quitte en partageant mille
livres gros de Flandre une fois donnés, entre ses proches amis et héritiers
ab intestat.
Les testateurs ont ordonné, désirent et ordonnent, par ce testament, que,
si un des enfants de leur présent mariage venait à mourir étant mineur ou
sans laisser d’hoirs directs de son corps, ou sans avoir disposé de ses biens,
lesdits biens soient partagés entre les frères et sœurs, tant du premier lit que
de celui-ci, nés ou à naître de ce mariage.
Les testateurs ont ordonné, désirent et ordonnent, si la testatrice venait
à décéder après la mort de tous leurs enfants communs et sans laisser
d’enfants d’un second mariage, que les enfants du premier lit du testateur
reçoivent un tiers, et les proches et héritiers institués ou ab intestat de la
testatrice les deux autres tiers de tous les biens patrimoniaux quelle délais-
sera, sans qu’elle puisse en disposer autrement et au préjudice des enfants
journée de « vin de France bu et versé à la vente » ; — des cadeaux faits à
diverses personnes pour leur concours; un compte de frais faits « à l’hôtellerie de
Hans Snyers et à l’auberge du cerf par le tuteur avec divers peintres et des
amateurs pour favoriser la vente ».
1. La Pelisse, c’est le portrait d’Hélène Fourment, toile célèbre du maître, qui
appartient au Belvédère de Vienne. Ce portrait intime, que Rubens avait fait pour
lui seul, représente sa femme à peu près nue, retenant une pelisse très courte qui
ne demande qu’à tomber (Gravé dans la Gazette, 2e pér., t. XXXII, p. 105).
vi. — 3e période. 27