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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 7.1892

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Nr. 2
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Darcel, Alfred: La céramique italienne d'après quelques livres nouveaux, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24660#0154
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138

GAZETTE DES BEAUX-AIITS.

Faenza lorsqu’elles ne sont point rehaussées par ces couleurs à
reflets, peuvent aussi bien sortir de la même fabrique. » Par hasard,
nous n’avions pas été hardi; cependant nous avions reconnu, en
étudiant les produits des ateliers de Faenza, que c’était d’eux que
devaient être sorties toutes les pièces archaïques ; qu’elles fussent ou
non revêtues de ces jaunes à reflets métalliques.

Puis, des villes qui n’avaient point d’histoire, par rapport à la
céramique s’entend, en ont aujourd’hui une très développée. Telle
est Ferrare, grâce aux recherches du Mls G. Campori que la Gazette
des Beaux-Arts publia en partie (T. XVII, lre période).

D’autres, dont l’importance était grande, en ont acquis une plus
grande encore par suite d’heureuses découvertes de documents dans
les archives, et de témoins plutôt que de monuments dans les fouilles.
Ce sont les Italiens, naturellement, qui ont pu nous donner les uns
et les autres. Mais comme ils ne possèdent plus d’œuvres céramiques
en aussi grand nombre et aussi variées que l’Angleterre et la France,
ainsi qu’en témoigne le relevé que M. E. Molinier a eu la constance
d’établir dans son livre intitulé Les Majoliques italiennes en Italie,
ils montrent en général peu d’esprit critique, n’ayant pu étudier les
monuments.

Donc, parmi les ouvrages italiens il faut faire un départ, car les
uns sont sans valeur documentaire, et peut-être sans valeur d’aucune
sorte.

D’autres, sans rien apporter d’absolument nouveau, ont mieux
coordonné les éléments mis à leur disposition par les anciens auteurs
et se sont donné la peine d’examiner les choses dont ils parlent. Les
derniers n’ont presque que des révélations à nous apporter.

Nous classerons parmi les premiers la Céramique de M. Giuseppe
Corona, qui en est encore à attribuer l’invention de la céramique à
Ceramus, comme si les sauvages habitants des cavernes où des pala-
fittes qui modelèrent avec leurs doigts des argiles brutes pour en
façonner des vases grossiers, devaient rien au fils de Bacchus et
d’Ariadne.

Pour lui, Luca délia Robbia est toujours l’inventeur de l’émail qu’il
découvrit en analysant la couverte des vases antiques. Luca trouvant
(p. 74), dans la légère glaçure qui recouvre la surface jaune et noire
des poteries de l’Étrurie ou de la Grande-Grèce, les éléments de la
couverte stannifère de ses terres cuites, voilà une fantaisie qui ne le
cède qu’à ce plaisant anachronisme de François Ier fondant la fabrique
de Rouen à la fin du xviT siècle (p. 52). Mais l’attribution de la
 
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