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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 7.1892

DOI issue:
Nr. 4
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Phillips, Claude: John Opie
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https://doi.org/10.11588/diglit.24660#0326
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JOHN OPTE

ohn Opie naquit en 1761 au village de
Saint-Agnès, non loin de Truro, une des
principales villes du comté de Cor-
nouailles. On montre encore avec fierté,
dans cetendroit, lachaumièreoùilpassa
les années de son enfance avec son père,
menuisier du village, et sa mère, qui,
quoique appartenant à la classe ou-
vrière, passait pour descendre des Ton-
kin, une ancienne famille bourgeoise
du comté.

Tout comme le petit Lawrence, dont la naissance est postérieure
à celle d’Opie de huit années seulement, notre artiste joua, dès son
enfance, le rôle d’enfant prodige; il fut l’étonnement de son village, non
seulement pour ses précoces qualités de dessinateur et de peintre,
mais encore pour la facilité avec laquelle il sut s’assimiler tout ce
qu’on était en état de lui apprendre dans ce petit trou de province
lointaine. Allan Cunningham, dans ses Vies des Peintres, Sculpteurs et
Architectes, raconte qu’à l’âge de douze ans Opie s’était rendu maître
de tout le Traité d’Euclide, et qu’il excellait tellement dans l’arith-
métique et la calligraphie, qu’il put lui-mème le soir donner des
leçons aux enfants pauvres de Saint-Agnès, souvent plus âgés que
lui. Le père voulut tout naturellement apprendre à son fils son
propre métier, et force fut à celui-ci d’en faire l'apprentissage,
malgré l’attrait toujours croissant qu’il ressentait pour tout ce qui
était dessin et barbouillage en couleurs. Agé à peine de douze ans
il voulut absolument faire le portrait de son père, mais sachant que
 
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