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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 8.1892

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Nr. 5
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Leprieur, Paul: Burne-Jones, décorateur et ornemaniste: artistes contemporains
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https://doi.org/10.11588/diglit.24661#0430
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

Powell and Co. C’est la seule qui soit dans ce cas. Il serait impos-
sible de citer, à plus forte raison de décrire, les innombrables
vitraux qu’il a composés- depuis cette époque. Ce ne serait qu’une
longue et fastidieuse énumération. M. Murray a la plupart des
esquisses pour ceux des premiers temps, pour l’admirable série de
Lyndhurst (1862), par exemple, qui est en son genre un chef-d’œuvre.
On en trouve en Angleterre, à Brighton, à Birmingham, à Torquay.
dans beaucoup d’autres villes et bourgades même; en Ecosse, à
Edimbourg; et jusque dans l’Amérique et dans l’Inde, à Newport ou
à Calcutta: le tout s’échelonnant entre 1861 ou 1862 et 1880 environ,

Outre les vitraux d’église sur des sujets religieux, il en a com-
posé également, de motifs différents, pour des particuliers ou des
salles ayant une destination plus humble : ainsi la curieuse suite de
Tristan et Iseult, faite en collaboration avec Rossétti, Madox Brown
et Arthur Hughes, pour une habitation privée, vers 1862-63, et où il
eut la plus forte part dans l’œuvre commune. Une des salles de
restaurant du South Kensington Muséum, décorée vers 1867-68,
nous offre un exemple charmant de son goût et de celui de M. Morris
dans ce genre d’ornementation : non seulement les vitraux, calmes
et reposants pour l’œil, maintenus dans une douce harmonie de
teintes claires, ont été exécutés d’après ses dessins; tout autour delà
salle, alternant avec des panneaux décoratifs, se voient dans la
boiserie de petites figures symboliques, peintes d’après lui par
M. Murray. L’ensemble est parfait d’accord et d’intimité. On a presque
honte à manger la forte et substantielle nourriture anglaise dans ce
délicieux décor. Tout près de là, dans le Musée même, les deux
grands et importants cartons en grisaille, qui ont servi pour l’église
Saint-Philippe de Birmingham (Nativité, Crucifixion) prouvent une
non moindre entente des majestueuses verrières religieuses. La
figure que nous reproduisons, et qui appartient à la série de l’église
Saint-Gilles d’Edimbourg, permettra de juger, sinon de tout son
talent dans la composition et de tous ses raffinements de grâce, au
moins de l’art intelligent et sérieux avec lequel il manie un procédé,
où il faut surtout traiter les plans par vastes masses.

Parmi les œuvres les plus imprévues, et les plus rares aussi (car
il s’en est relativement peu conservé), qui soient sorties de l’inspira-
tion de M. Burne-Jones, il faut compter les briques vernissées, les
plaques de faïence destinées à être employées comme revêtement de
murailles, peut-être même comme pavement, mais surtout pour des
poêles à la mode hollandaise. Il a fourni aux ouvriers de Morris de
 
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