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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 9.1893

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Nr. 4
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Lostalot, Alfred de: La vente des collections Spitzer
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https://doi.org/10.11588/diglit.24662#0364
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334

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

pièces qui avaient le plus intéressé notre éminent collaborateur :
ivoires byzantins, vierges avec l’enfant des xive et xvie siècle, tri-
ptyques, plaques de reliure, crosses, olifants et ce fameux troussequin
de selle aux armoiries d’Aragon et de Sicile, un monument unique
pour l’achat duquel M. Spitzer dépensa des trésors d’argent et de
diplomatie.

L'Orfèvrerie religieuse (182 nos) renferme des pièces qui ne sont
pas moins célèbres; on y trouve le pendant du magnifique bras-reli-
quaire que Mme Spitzer a donné au Louvre en souvenir de son mari,
et quantité de pièces rarissimes françaises ou allemandes ; les ateliers
d’Augsbourg et de Nuremberg ont fourni la plus large contribution.
On ne reverra pas de longtemps, si jamais on la revoit, une série
comparable de châsses, monstrances, calices, autels portatifs, reli-
quaires de toute sorte : le souvenir de notre exposition rétrospective
du Trocadéro en 1889 est encore trop présent à l’esprit pour que
nous ayons à insister ; les envois de M. Spitzer n’avaient rien à
envier aux trésors des cathédrales qui furent exposés côte à côte
dans des vitrines contiguës.

Les Tapisseries sont au nombre de vingt-trois : tapisseries de soie et
d’or, italiennes ou flamandes ; suite de huit pièces reproduisant l’his-
toire de l’Image miraculeuse de Notre-Dame-de-Sablon ; tapisseries
de Bruxelles (1518), commandées par François de Taxis; enfin,
diverses tapisseries parisiennes de l’atelier de J. Lefèvre.

Les Emaux peints de Limoges (171 numéros) ; Les Penicaud, les
Limosin, les Courteys et les Reymond, les de Court et les Noylier,
sans compter de dignes émailleurs qui gardent l'anonyme, semblent
s’être donné rendez-vous dans le Musée Spitzer pour y exposer
une histoire complète de cet art bien français pendant la période
féconde et glorieuse qui comprend le xve et le xvie siècle.

Les Faïences de Bernard Palissy (73 numéros) sont représentées
par des pièces remarquables ; ce n’est pas assez dire pour quelques-
unes qui sont de la plus rare beauté.

Sept pièces de la célèbre fabrique d’Oiron, ou mieux de Saint-Por-
chaire *, comme M. Ed. Bonnaffé l’a établi ici même, seront
vivement disputées. Certaines ont coûté à M. Spitzer des prix fous ;
mais les caprices d’amateur ne se discutent pas ; on sait d’ailleurs,
par des exemples récents, qu'il faut renoncer à vouloir établir un
rapport quelconque entre une somme d’argent et une valeur d’art,
de rareté ou simplement de fantaisie.

Les Meubles et Bois sculptés (130 numéros) ont été étudiés dans ia
Gazette par M. Ed. Bonnaffé * ; le lecteur voudra bien se reporter au

1. Voir Gazette, 2° pér., t. XXXVII, p. 313.

2. Voir Gazette, 2e pér., t. XXV, p. 246.
 
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