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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 11.1894

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Nr. 1
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Palustre, Léon: Germain Pilon, 1
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https://doi.org/10.11588/diglit.24664#0015
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GERMAIN PILON.

11

nombre des enfants. Toutefois on ne saurait s’appuyer, pour combler
ce vide, sur l’existence d'une seconde fille, Noémi, dont le mariage
avec un sculpteur assez habile, Michel Gauthier, eut lieu en 1567.
Les femmes, d’habitude, n’accomplissent guère pareil acte aussi
tardivement et, dans la circonstance, notre embarras serait grand si
les registres de Saint-Benoit 11e présentaient une lacune qui va de
1547 à 1555. Noémi, au moment solennel, a donc pu avoir dix-neuf
ou vingt ans, et les difficultés qui se trouvaient soulevées, 11e
subsistent plus.

Le premier enfant d’André Pilon, Marie, vécut probablement peu
d’années, car, sans cela, on ne comprendrait guère que le même
nom fût donné à une autre fille, née le 26 juin 1543. Egale-
ment, par suite de décès, voyons-nous les registres, en 1556 et
1562, faire successivement mention de deux Marguerites. Après la
dernière date la liste est close, mais, avant, il faut encore signaler
Claude, baptisée le 6 avril 1545, et Thomas le 11 septembre 1555. La
famille, si jusqu’à la fin elle fût demeurée au complet, se serait donc
composée de six filles et de deux garçons. Mais ces chiffres, quelque
raisonnables qu’ils soient, peuvent bien ne pas nous révéler toute la
vérité. Les lacunes indiquées, comparativement aux périodes connues,
paraissent très insuffisamment remplies et tout au plus serait-on en
droit de penser que la première femme d’André Pilon, dont le pré-
nom, Colette, nous est seul parvenu, mourut peu de temps après la
naissance de Germain. Dans ce cas le second mariage avec Jehanne
Bescu, Bécu, Bécaine, Beguen ou Becque, suivant les documents,
n’aurait été célébré qu’après un intervalle de sept ou huit ans, ce qui
est loin de soulever la moindre difficulté.

II.

Suivant certains biographes dont l’esprit inventif 11e connaît pas
de bornes, André Pilon, qui naturellement habitait le Maine, se
serait acquis de bonne heure la réputation d’un très habile sculpteur,
et Germain, son fils, lorsque le moment fut venu de développer les
qualités reçues en don, n’aurait pas eu besoin d’aller chercher
ailleurs un exemple et des enseignements.

Ainsi que nous l’avons vu, durant trente-trois années, marquées
par la naissance de huit enfants, André Pilon n’a pas quitté Paris et
la vraisemblance veut qu'à la date la plus rapprochée, c’est-à-dire en
 
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