LES PEINTURES ITALIENNES
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Un soûl ouvrage, dans la collection Marquand, mérite encore
notre attention; c’est le portrait, jusqu’aux genoux, d un homme
barbu encore jeune, avec un manteau de velours vert garni de four-
rure. Il est attribué à Moroni, mais la conception indique une date
plus ancienne. Certains détails de forme et de couleur nous révèlent
son auteur : c’est Girolamo Savoldo, peintre originaire de Brescia,
mais qui lit ses études à Venise,
artiste pou connu et cependant
d’un charme incomparable.
III
Les seuls ouvrages incon-
testables de Moroni que j'aie eu
la bonne fortune de voir en Amé-
rique sont ceux de la collection
Davis, exposée au Musée métro-
politain au cours de l’automne
1894, et que l'on peut visiter
dans la demeure de son aimable
propriétaire, à Newport. En de-
hors des maîtres italiens, cette
collection renferme de nom-
breuses peintures françaises mo-
dernes de premier ordre et une
Madone du grand peintre fla-
mand Memling, dont on cher-
cherait vainement un meilleur spécimen. Mais revenons aux Moroni.
Le premier des tableaux de ce maître est une œuvre du milieu
de sa carrière, qui représente un homme en pourpoint de couleur
sombre, brodé d’or. La figure est pleine de franchise et de bonté ;
la pose et le mouvement inspirent confiance. Sa devise définit le
Personnage : ritEV. U ND. FRVMB, « fidèle et craignant Dieu ». Pour
trouver un Moroni plus génial au point de vue de l’interprétation
du caractère, il faudrait aller jusqu’à Bcrgame, où non pas dans
le Musée, mais dans les collections particulières, se rencontrent les
plus beaux morceaux de ce peintre.
prévalut qu’en 1480. Si donc Léonard a peint la Belle Fcrronnièrc, il na pu le
faire que vers l’époque où il peignit Y Adoration des Mages. Or, entre ces deux
ouvrages, il y a un monde de différences!
xv. — 3 e période.
LVCRETIÀ MOBIL ISS. ALEXIS MARDI
BERGOMENSIS I I U A HO M O K A .
I RANCIS Cl CAI ANE I V £ RT V AT I S
V \ O R DI VAE ANNAE AIBINEK5.E
TtMPLVM IPSA STA1 VtNDV CNRAVII
M . D • L V I I
PORTRAIT, PAR MORONI
(Collection de M. Davis, à Newport)
26
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Un soûl ouvrage, dans la collection Marquand, mérite encore
notre attention; c’est le portrait, jusqu’aux genoux, d un homme
barbu encore jeune, avec un manteau de velours vert garni de four-
rure. Il est attribué à Moroni, mais la conception indique une date
plus ancienne. Certains détails de forme et de couleur nous révèlent
son auteur : c’est Girolamo Savoldo, peintre originaire de Brescia,
mais qui lit ses études à Venise,
artiste pou connu et cependant
d’un charme incomparable.
III
Les seuls ouvrages incon-
testables de Moroni que j'aie eu
la bonne fortune de voir en Amé-
rique sont ceux de la collection
Davis, exposée au Musée métro-
politain au cours de l’automne
1894, et que l'on peut visiter
dans la demeure de son aimable
propriétaire, à Newport. En de-
hors des maîtres italiens, cette
collection renferme de nom-
breuses peintures françaises mo-
dernes de premier ordre et une
Madone du grand peintre fla-
mand Memling, dont on cher-
cherait vainement un meilleur spécimen. Mais revenons aux Moroni.
Le premier des tableaux de ce maître est une œuvre du milieu
de sa carrière, qui représente un homme en pourpoint de couleur
sombre, brodé d’or. La figure est pleine de franchise et de bonté ;
la pose et le mouvement inspirent confiance. Sa devise définit le
Personnage : ritEV. U ND. FRVMB, « fidèle et craignant Dieu ». Pour
trouver un Moroni plus génial au point de vue de l’interprétation
du caractère, il faudrait aller jusqu’à Bcrgame, où non pas dans
le Musée, mais dans les collections particulières, se rencontrent les
plus beaux morceaux de ce peintre.
prévalut qu’en 1480. Si donc Léonard a peint la Belle Fcrronnièrc, il na pu le
faire que vers l’époque où il peignit Y Adoration des Mages. Or, entre ces deux
ouvrages, il y a un monde de différences!
xv. — 3 e période.
LVCRETIÀ MOBIL ISS. ALEXIS MARDI
BERGOMENSIS I I U A HO M O K A .
I RANCIS Cl CAI ANE I V £ RT V AT I S
V \ O R DI VAE ANNAE AIBINEK5.E
TtMPLVM IPSA STA1 VtNDV CNRAVII
M . D • L V I I
PORTRAIT, PAR MORONI
(Collection de M. Davis, à Newport)
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