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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
le portrait de Perrônncau par lui-même; le bénédictin à l’œil ma-
licieux de la collection Eudoxe Marcille, dont j’ai déjà dit un mot ; les
deux hommes en habits gris, l’un le col enveloppé d’un foulard de
couleur, l’autre tout pimpant dans son gilet à fleurs, appartenant à
S. A. I. la Princesse Mathilde; le vieillard en habit violâtre et
à la bouche dcmeublée que Mocker avait jadis vendu à M. Coquelin
aîné; le superbe portrait d’homme, en habit chamois à parements
bleus, qui orne le cabinet de travail de M. Ch. Edmond, à Bellcvue ;
la femme décolletée en carré et tenant une lettre, de la galerie de
Mme Edouard André; un portrait d’homme, acheté à Amsterdam
par M. le chevalier de Stuers; les deux jeunes gens en habit bleu et
en habit rouge, retrouvés par M. Bardach ; un buste d’homme, vêtu
de gris, possédé par Mm= Charcot, et tant d’autres, sans doute, dont le
hasard seul peut révéler l’existence à Bordeaux, à Lyon, en Hollande,
et peut-être plus près ou plus loin encore.
C’est précisément d’ailleurs parce que je sentais tout ce qui
manquait à cette étude, que je l’ai si longtemps ajournée, trop long-
temps, hélas! puisque ceux qui m’encourageaient à l’aborder quand
même ne sont plus là pour voir comment j’ai profité de leurs con-
seils. En écrivant ceci, je pense à Paul Mantz, à Anatole de Montai-
glon et surtout à l’excellent Eudoxe Marcille. Non content de me
prodiguer les trésors de sa mémoire et de son expérience, il avait,
comme on l’a vu, obtenu pour moi de M. Paul Ratouis et copié de
sa main sur les originaux les lettres de Robbé et de Perronneau à
Desfriches ; aussi ne saurais-je invoquer de meilleure excuse à l’in-
suffisance de la glose qui les commente que de la dédier à sa
mémoire vénérée.
MAURICE TOURNEUX
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
le portrait de Perrônncau par lui-même; le bénédictin à l’œil ma-
licieux de la collection Eudoxe Marcille, dont j’ai déjà dit un mot ; les
deux hommes en habits gris, l’un le col enveloppé d’un foulard de
couleur, l’autre tout pimpant dans son gilet à fleurs, appartenant à
S. A. I. la Princesse Mathilde; le vieillard en habit violâtre et
à la bouche dcmeublée que Mocker avait jadis vendu à M. Coquelin
aîné; le superbe portrait d’homme, en habit chamois à parements
bleus, qui orne le cabinet de travail de M. Ch. Edmond, à Bellcvue ;
la femme décolletée en carré et tenant une lettre, de la galerie de
Mme Edouard André; un portrait d’homme, acheté à Amsterdam
par M. le chevalier de Stuers; les deux jeunes gens en habit bleu et
en habit rouge, retrouvés par M. Bardach ; un buste d’homme, vêtu
de gris, possédé par Mm= Charcot, et tant d’autres, sans doute, dont le
hasard seul peut révéler l’existence à Bordeaux, à Lyon, en Hollande,
et peut-être plus près ou plus loin encore.
C’est précisément d’ailleurs parce que je sentais tout ce qui
manquait à cette étude, que je l’ai si longtemps ajournée, trop long-
temps, hélas! puisque ceux qui m’encourageaient à l’aborder quand
même ne sont plus là pour voir comment j’ai profité de leurs con-
seils. En écrivant ceci, je pense à Paul Mantz, à Anatole de Montai-
glon et surtout à l’excellent Eudoxe Marcille. Non content de me
prodiguer les trésors de sa mémoire et de son expérience, il avait,
comme on l’a vu, obtenu pour moi de M. Paul Ratouis et copié de
sa main sur les originaux les lettres de Robbé et de Perronneau à
Desfriches ; aussi ne saurais-je invoquer de meilleure excuse à l’in-
suffisance de la glose qui les commente que de la dédier à sa
mémoire vénérée.
MAURICE TOURNEUX