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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 16.1896

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Nr. 2
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Marguillier, Auguste: J. -Th. Stammel et ses sculptures au monastère d'Admont
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https://doi.org/10.11588/diglit.24682#0179
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J.-TH. STAMMEL

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truites vers 1740 dans le jardin du monastère, sont ornées de groupes
qui sont probablement de la main de Stammcl. Dans la première,
on voit, reposant sur des nuages, le saint fondateur de l’ordre, debout,
tête nue et les mains jointes ; à ses pieds, un ange porte un calice d’où
sort un serpent; à ses côtés, sont deux autres anges, dont un montre
le livre où est inscrite la règle de l’ordre; au-dessus, un corbeau
apportant un pain; enfin, au premier plan, une femme (symbolisant
la Piété) avec un encensoir, et des anges tenant les armes de l’évêché
de Salzbourg.

Dans l’autre chapelle, saint Biaise, patron de l’église d’Admont,
est représenté debout, en ornements épiscopaux et tète nue, tenant
d’une main la mitre et de l’autre un cierge; à ses côtés volent deux
anges portant les instruments de son supplice : un affinoir et une
torche; au devant se voient une femme portant un enfant malade et
un ange armé d’un glaive; sur le piédestal, les armes de l’abbé
Anton II (1718-1751).

Les archives du couvent renferment aussi de lui un petit pan-
neau. très finement travaillé, représentant le Christ apparaissant aux
apôtres réunis et faisant toucher ses plaies à saint Thomas, tandis
qu’un autre disciple apporte des pains sur un plat. Cette scène est
encadrée de quatre médaillons : la Vocation de saint Pierre etcellede
saint André, le Christ ressuscité apparaissant à Marie-Madeleine et
aux disciples d’Emmaüs.

Enfin, dans la « Chancellerie » se voit une statuette, où l’artiste
a représenté le nain Oswald Eibegger, page de l’abbé Anton II, en
uniforme de hussard.

Mais les œuvres capitales de Stammel se trouvent dans la biblio-
thèque. Ce sont, avant tout, les quatre groupes gigantesques, plus
que grandeur naturelle, en bois sculpté et bronzé, où il a figuré les
« Quatre Fins dernières » : la Mort, le Jugement, l’Enfer et le Ciel.
Elles se dressent dans la rotonde centrale, aux quatre points d’inter-
section avec la grande galerie.

La Mort est figurée par un squelette ailé, apparaissant, le sablier
dans une main et la flèche de l’heure dernière dans l’autre, derrière
un pèlerin, dont le visage et l’attitude trahissent l’appréhension du
coup fatal. Au bas, un escargot traînant sa coquille, une cire qui se
consume, des bulles de savon s’échappant du chalumeau d’un enfant,
symbolisent la vie.

Le Jugement, c’est un jeune homme, surgissant de la tombe (sur
 
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