QUELQUES TABLEAUX DE JAN FVT
de son lalent. Mais, de retour dans sa patrie, Fyt allait de plus en
plus se cantonner dans les limites étroites d’un genre dont il avait
cependant étendu lui-même le domaine. Le plus souvent, il ne pei-
gnait plus que des tableaux de dimensions restreintes, mieux en
rapport avec les dimensions mêmes des logis flamands pour lesquels
ils étaient faits. On connaît ces précieux ouvrages, dont la plupart
des musées et des grandes collections de l’Europe possèdent de nom-
CHIENS ET GIBIER, PAR JAN FVT
(Collection de M. R. Kann.)
breux spécimens. Ce sont, en général, de pures natures mortes, où,
sans crainte de se répéter, l’habile artiste se contente de reproduire
les arrangements qui lui ont réussi, en modiliant à peine les élé-
ments qu'il y introduit : un lièvre suspendu par la patte et dont le
ventre blanc forme le centre lumineux de la composition, et, autour
de lui, quelques oiseaux, de plumage brun ou roux, comme des
bécasses et surtout des perdrix, qu’il excelle à peindre d’une touche
sûre et précise, et qui sont en quelque sorte sa signature. Ces
colorations discrètes, volontairement amorties, sont égayées çà et là
par quelques notes plus vives, comme le rouge d’un bouvreuil, le
bleu d'un geai, le vert d’un pic. Si, dans ces sujets secondaires, Fyt
de son lalent. Mais, de retour dans sa patrie, Fyt allait de plus en
plus se cantonner dans les limites étroites d’un genre dont il avait
cependant étendu lui-même le domaine. Le plus souvent, il ne pei-
gnait plus que des tableaux de dimensions restreintes, mieux en
rapport avec les dimensions mêmes des logis flamands pour lesquels
ils étaient faits. On connaît ces précieux ouvrages, dont la plupart
des musées et des grandes collections de l’Europe possèdent de nom-
CHIENS ET GIBIER, PAR JAN FVT
(Collection de M. R. Kann.)
breux spécimens. Ce sont, en général, de pures natures mortes, où,
sans crainte de se répéter, l’habile artiste se contente de reproduire
les arrangements qui lui ont réussi, en modiliant à peine les élé-
ments qu'il y introduit : un lièvre suspendu par la patte et dont le
ventre blanc forme le centre lumineux de la composition, et, autour
de lui, quelques oiseaux, de plumage brun ou roux, comme des
bécasses et surtout des perdrix, qu’il excelle à peindre d’une touche
sûre et précise, et qui sont en quelque sorte sa signature. Ces
colorations discrètes, volontairement amorties, sont égayées çà et là
par quelques notes plus vives, comme le rouge d’un bouvreuil, le
bleu d'un geai, le vert d’un pic. Si, dans ces sujets secondaires, Fyt