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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 20.1898

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Nr. 2
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Momméja, Jules: La jeunesse d'Ingres, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24684#0109
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LA JEUNESSE D’INGRES

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dans l’auteur de la Source, ne rappelle le petit miniaturiste montal-
banais, sauf la passion de la peinture et celle de la musique. Ne
soyons pas trop sévères d’ailleurs pour Jean-Marie-Joseph Ingres; à
défaut de valeur personnelle, il eut le mérite de favoriser la vocation
de son fils, de l’élever dans une atmosphère à la fois artistique et
bourgeoise qui dut puissamment contribuer à son développement,
de le lancer résolument dans cette voie de l’art qu’il savait pourtant

MONTAUBAN. — PLACE DES COUVERTES

assez, par lui-même, être souvent une voie douloureuse. Ses
talents divers de miniaturiste, sculpteur, architecte, professeur et
musicien, sont en surcroît : son titre supérieur est d’avoir été, dans
la meilleure acception du mot, le père de son fils.

D’Anne Moulet, la mère de l’artiste, nous ne savons rien, sauf
qu’elle fut toute sa vie une bonne et honnête femme, aimante et
malheureuse, au caractère très droit, mais ombrageux et inilexible.
11 est regrettable qu’on n'en sache pas plus long sur son compte, car
Dominique Ingres lui ressemblait beaucoup physiquement et mora-
lement.
 
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