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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
que le précédent et son attribution ne saurait être repoussée ;
mais, en tout cas, ce n’est pas un spécimen aussi caractéristique que
la Vierge.
Quant au troisième soi-
disant Foppa, je n’hésite pas
à déclarer qu'il n’aurait pas
dû figurer parmi les pein-
tures lombardes. 11 y a bien
des années, je l'avais ren-
contré à Londres, chez feu
Alfred Morrisson et m’é-
tais persuadé que ce profil
d’homme accusait, par sa fac-
ture noble et sévère, une ori-
gine bien voisine du grand
Mantegna ; j’en conclus qu’il
doit être attribué à Francesco
Bonsignori, de Vérone (qui
fut l’imitateur de Mantegna
et était presque son compa-
triote), aussi bien que le beau
portraitde LudovicGonzague,
qui faisait jadis partie de la
collection du prince Sciarra,
à Rome, et appartient aujour-
d'hui au baron Gustave de
Rothschild. On ne saurait
soutenir, en effet, que l’ins-
cription portant le nom du
maître padouan, qui se lit sur
la cuirasse du personnage,
soit une preuve que l’œuvre
doive lui être attribuée L
Avant de prendre congé
du vieux Foppa, je ne puis
renoncer à signaler à ceux
qui s’intéressent à l’ancienne école la découverte qui vient d’êlre
SAINT AUGUSTIN ET UN DONATEUR
PAR AMBROGIO BO R G O G N O NE
(Collection de lord Aldenham.)
1. J’ai plaisir à constater ici que, de son côté, M. B. Berenson, dans ses
Venetian Paintërs of the Renaissance, a enregistré ces deux portraits sous le nom
de Bonsignori.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
que le précédent et son attribution ne saurait être repoussée ;
mais, en tout cas, ce n’est pas un spécimen aussi caractéristique que
la Vierge.
Quant au troisième soi-
disant Foppa, je n’hésite pas
à déclarer qu'il n’aurait pas
dû figurer parmi les pein-
tures lombardes. 11 y a bien
des années, je l'avais ren-
contré à Londres, chez feu
Alfred Morrisson et m’é-
tais persuadé que ce profil
d’homme accusait, par sa fac-
ture noble et sévère, une ori-
gine bien voisine du grand
Mantegna ; j’en conclus qu’il
doit être attribué à Francesco
Bonsignori, de Vérone (qui
fut l’imitateur de Mantegna
et était presque son compa-
triote), aussi bien que le beau
portraitde LudovicGonzague,
qui faisait jadis partie de la
collection du prince Sciarra,
à Rome, et appartient aujour-
d'hui au baron Gustave de
Rothschild. On ne saurait
soutenir, en effet, que l’ins-
cription portant le nom du
maître padouan, qui se lit sur
la cuirasse du personnage,
soit une preuve que l’œuvre
doive lui être attribuée L
Avant de prendre congé
du vieux Foppa, je ne puis
renoncer à signaler à ceux
qui s’intéressent à l’ancienne école la découverte qui vient d’êlre
SAINT AUGUSTIN ET UN DONATEUR
PAR AMBROGIO BO R G O G N O NE
(Collection de lord Aldenham.)
1. J’ai plaisir à constater ici que, de son côté, M. B. Berenson, dans ses
Venetian Paintërs of the Renaissance, a enregistré ces deux portraits sous le nom
de Bonsignori.