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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 20.1898

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Nr. 4
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Frizzoni, Gustavo: Exposition de maîtres de l'École Lombarde à Londres, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24684#0330

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298

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

connu que le premier, sera toujours indissolublement lié avec le
souvenir d’un des plus importants monuments de l’ilalie, la Char-
treuse de Pavie. C’est là que Borgognone, dans ses fresques comme
dans ses tableaux d’autel, déploya tout ce que son sentiment reli-
gieux, allié au sentiment de l’art, sut produire de plus pur et de plus
exquis. Or, le seul tableau de lui que nous trouvions au Burlington
Club — prêté par lord Aldenham — a son pendant au musée du
Louvre, et fut primitivement au nombre des œuvres faites par l’ar-
tiste pour l’église de cette même Chartreuse d’où sortit aussi, dans
des temps d’arbitraires inouïs, le célèbre triptyque du Pérugin qu’on
admire aujourd’hui à la National Gallery.

La reproduction que voici des deux panneaux de Borgognone
montre qu’il s’agit de pendants, et, en même temps, la présence
des portraits de donataires prouve qu’une représentation de la
Vierge, vers qui leur acte d’adoration était dirigé, devait former
le panneau central. Malheureusement, on ne sait pas où se trouve à
présent celui-ci. Il est à déplorer que ces deux pondants, lors de
leur vente, il n’y a que peu d’années, n’aient pas eu la chance de
suivre le même sort. On ne saurait que souhaiter que le musée du
Louvre, comme il a su jadis réunir les deux toiles si harmonieuses
du Moretto de Brescia (les quatre Saints), arrive un jour, par quelque
arrangement convenable, à replacer l’un près de l’autre les saints
patrons Augustin et Pierre martyr, avec leurs humbles protégés,
lesquels n’avaient certainement pas songé, de leur vivant, qu’ils
seraient un jour exilés dans deux pays différents, si lointains de
leur foyer.

On ne saurait accorder une grande importance aux fragments
attribués, à l’Exposition, aux deux peintres associés, Zenale et Buti-
none, leurs œuvres authentiques bien connues, à Milan et à Treviglio,
leur patrie, ne justifiant pas suffisamment de pareilles attributions.

En revanche, la comparaison des œuvres connues d’Ambrogio
Bevilacqua avec le spécimen également rapporté de Milan par le
possesseur même des deux tableaux de Foppa (une Vierge avec
l’Enfant assise entre deux anges), est parfaitement favorable à la
dénomination adoptée au Burlington Club. C’est un modeste mais
aimable peintre appartenant à l’entourage du Borgognone, avec
lequel il a été même confondu quelquefois, bien qu’il n’arrive
jamais à la noblesse de ce dernier.

Sans nous arrêter non plus sur le nom, dont on a trop souvent
abusé, de Bramantino, nom qu’on a appliqué ici à une série de petits
 
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