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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
allique ; il voudrait bien, pour Axer les idées, prononcer le nom de Calamis, mais
il craint visiblement de marcher sur les traces de M. Furtwaengler, de « baptiser »
ce qui doit rester anonyme, et il ne lance sa conjecture que pour la reprendre
aussitôt. A la vérité, le nom importe peu, et c’est déjà beaucoup, dans l’ignorance
où nous sommes, d’affirmer qu’un bronze du v° siècle est allique et non pélopo-
nésien. 11 faudrait savoir, d’ailleurs, si les grands sculpteurs d’Athènes, à cette
T è t e d'apollon
(Collection du duc de Dcvonshire, Chatsworlh.)
époque, n’étaient pas influencés par ceux du Péloponèse, au même titre que les
peintres ombriens du xve siècle l’ont été par les Florentins. La remarque de
M. Homolle sur la « barbe naissante » de l’Aurige n’en conserve pas moins tout
son prix : il est certain que ce détail, très ordinaire dans l’œuvre des céramistes
attiques, ne s’est encore rencontré, que nous sachions, dans aucune statue pro-
venant du Péloponèse.
Il existe, dans une collection privée d’Allemagne, une tête de style grec
archaïque qui présente une incontestable affinité avec celle de l’Aurige. L’obser-
vation m’en a été faite par M. Amelung, qui veut bien m’autoriser à la publier ici.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
allique ; il voudrait bien, pour Axer les idées, prononcer le nom de Calamis, mais
il craint visiblement de marcher sur les traces de M. Furtwaengler, de « baptiser »
ce qui doit rester anonyme, et il ne lance sa conjecture que pour la reprendre
aussitôt. A la vérité, le nom importe peu, et c’est déjà beaucoup, dans l’ignorance
où nous sommes, d’affirmer qu’un bronze du v° siècle est allique et non pélopo-
nésien. 11 faudrait savoir, d’ailleurs, si les grands sculpteurs d’Athènes, à cette
T è t e d'apollon
(Collection du duc de Dcvonshire, Chatsworlh.)
époque, n’étaient pas influencés par ceux du Péloponèse, au même titre que les
peintres ombriens du xve siècle l’ont été par les Florentins. La remarque de
M. Homolle sur la « barbe naissante » de l’Aurige n’en conserve pas moins tout
son prix : il est certain que ce détail, très ordinaire dans l’œuvre des céramistes
attiques, ne s’est encore rencontré, que nous sachions, dans aucune statue pro-
venant du Péloponèse.
Il existe, dans une collection privée d’Allemagne, une tête de style grec
archaïque qui présente une incontestable affinité avec celle de l’Aurige. L’obser-
vation m’en a été faite par M. Amelung, qui veut bien m’autoriser à la publier ici.