L’EXPOSITION RETROSPECTIVE DE L’ART FRANÇAIS
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des émaux qui comportent cette représentation, par l’abandon
aussi de ces bordures gemmées qu’affectionnait Nardon.
h’Histoire d’Énée, interprétation des estampes en bois qui
accompagnent une édition gothique de l’Enéide appartenant à
M. Porgès, est très harmonieuse de tons et donne une idée très juste,
au moins sous l’un de ses principaux aspects, du talent de Jean Ier.
Mais, sans contredit, la pièce la plus remarquable de cet artiste est
le grand triptyque représentant Y Arrestation du Christ au jardin
CCFFRKT EN CUIVRE CHAMPLEVÉ ET ÉMAILLÉ (LIMOGES, XIII0 SIÈCLE;
(Musée de Limoges.)
des Oliviers, de la collection Chabrière-Arlès. Dans cette pièce, dont
le modèle est très certainement flamand, Jean Ier montre que, véri-
tablement, sous ses mains, l’art de l’émail a progressé. Il arrive,
grâce à une palette très enrichie, à donner à son œuvre autant
d’éclat qu’à une véritable tapisserie ou à un beau vitrail.
C’est à dessein que, parlant de ces émaux de la première époque
de la fabrication, nous évoquons le souvenir des tapisseries ; c’est
qu’en réalité beaucoup de ces pièces, au point de vue de la compo-
sition et des tons, rappellent les peintures exécutées en matières
textiles. Il n’est pas jusqu’à la disposition des personnages, jusqu’à
la distribution des plans, qui ne soient les mêmes, et dans la haute
lisse et dans les plaques de cuivre émaillées.
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des émaux qui comportent cette représentation, par l’abandon
aussi de ces bordures gemmées qu’affectionnait Nardon.
h’Histoire d’Énée, interprétation des estampes en bois qui
accompagnent une édition gothique de l’Enéide appartenant à
M. Porgès, est très harmonieuse de tons et donne une idée très juste,
au moins sous l’un de ses principaux aspects, du talent de Jean Ier.
Mais, sans contredit, la pièce la plus remarquable de cet artiste est
le grand triptyque représentant Y Arrestation du Christ au jardin
CCFFRKT EN CUIVRE CHAMPLEVÉ ET ÉMAILLÉ (LIMOGES, XIII0 SIÈCLE;
(Musée de Limoges.)
des Oliviers, de la collection Chabrière-Arlès. Dans cette pièce, dont
le modèle est très certainement flamand, Jean Ier montre que, véri-
tablement, sous ses mains, l’art de l’émail a progressé. Il arrive,
grâce à une palette très enrichie, à donner à son œuvre autant
d’éclat qu’à une véritable tapisserie ou à un beau vitrail.
C’est à dessein que, parlant de ces émaux de la première époque
de la fabrication, nous évoquons le souvenir des tapisseries ; c’est
qu’en réalité beaucoup de ces pièces, au point de vue de la compo-
sition et des tons, rappellent les peintures exécutées en matières
textiles. Il n’est pas jusqu’à la disposition des personnages, jusqu’à
la distribution des plans, qui ne soient les mêmes, et dans la haute
lisse et dans les plaques de cuivre émaillées.