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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
reuse de ce système ornemental un lustre assez vif et assez incontesté
pour enorgueillir toute notre orfèvrerie contemporaine.
Les Falize et les Boucheron, les Aucoc et les Froment-Meurice,
les Boin-Taburet et les Linzeleer, peuvent chacun faire aimer ou
applaudir certaine pièce
d’argenterie de concep-
tion neuve, et révéler
parla dans quelle mesure
ils ont partagé avec leur
génération l’aspiration
ardente vers la beauté
inconnue; M. Cardeilhac
seul a mis au jour, avec
une force de déduction et
un esprit de suite rigou-
reux, un ensemble d’ou-
vrages égaux de tenue,
issus d’une inspiration
commune et pourtant
variés, qui présentent
tous les caractères d’un
style distinct, bien mo-
derne, essentiellement
français.
El d'où dérive la pa-
rure de ces argenteries
assurées de survivre? du
pavot et du coquelicot,
du mimosa et de l’anco-
lie, du bouton d’or et de
chocolatière, par m. CARDEILHAC lünémomG, du trèfle et
du chardon,de toutes ces
humbles plantes champêtres dont le Christ disait : « Je vous assure
que Salomon dans toute sa gloire n’a jamais été vêtu comme l’une
d’elles. » Le privilège est échu à M. Cardeilhac d’en dégager la beauté
et d’en reproduire les formes, en évitant les écueils du réalisme
trop littéral, de la définition trop sèche, de l’interprétation trop loin-
taine. La fraîcheur de l'imagination s’accompagne chez lui du don
souverain de l’ordre, de la clarté et de la mesure. Si rares soient-ils,
ces avantages — spirituels — ne comptent que parce qu’une
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reuse de ce système ornemental un lustre assez vif et assez incontesté
pour enorgueillir toute notre orfèvrerie contemporaine.
Les Falize et les Boucheron, les Aucoc et les Froment-Meurice,
les Boin-Taburet et les Linzeleer, peuvent chacun faire aimer ou
applaudir certaine pièce
d’argenterie de concep-
tion neuve, et révéler
parla dans quelle mesure
ils ont partagé avec leur
génération l’aspiration
ardente vers la beauté
inconnue; M. Cardeilhac
seul a mis au jour, avec
une force de déduction et
un esprit de suite rigou-
reux, un ensemble d’ou-
vrages égaux de tenue,
issus d’une inspiration
commune et pourtant
variés, qui présentent
tous les caractères d’un
style distinct, bien mo-
derne, essentiellement
français.
El d'où dérive la pa-
rure de ces argenteries
assurées de survivre? du
pavot et du coquelicot,
du mimosa et de l’anco-
lie, du bouton d’or et de
chocolatière, par m. CARDEILHAC lünémomG, du trèfle et
du chardon,de toutes ces
humbles plantes champêtres dont le Christ disait : « Je vous assure
que Salomon dans toute sa gloire n’a jamais été vêtu comme l’une
d’elles. » Le privilège est échu à M. Cardeilhac d’en dégager la beauté
et d’en reproduire les formes, en évitant les écueils du réalisme
trop littéral, de la définition trop sèche, de l’interprétation trop loin-
taine. La fraîcheur de l'imagination s’accompagne chez lui du don
souverain de l’ordre, de la clarté et de la mesure. Si rares soient-ils,
ces avantages — spirituels — ne comptent que parce qu’une