DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Marcou, Paul Frantz: Le Moyen Âge et la Renaissance: la collection Dutuit
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.24811#0160
LA COLLECTION DUTUIT
141
a portraiturés. Dans tout l’œuvre des émailleurs de Limoges il n’est
rien d’une exécution plus adroite, d’un dessin plus sou pie, d’une
tonalité plus fondue que cette petite plaque en grisaille où Jean II
a traduit sans la trahir une estampe de Lucas de Leyde, L’Adoration
des Mages1. Ce petit morceau a fait partie de la collection Spitzer, et
Dutuit ne l’obtint qu’au prix de Si 000 francs. La collection de
M. le baron Alphonse de Rothschild en possède une réplique venant
LA FLAGELLATION, ÉMAIL PAR MONVAERNI
(Collection Dutuit.)
de la vente Hamilton, et signée des initiales superposées M. P. dont le
titulaire anonyme se doit chercher dans l’atelier de Pénicaud lui-
même. Martin Didier, auquel on a pu, sans raison très probante, attri-
buer ce monogramme, paraît être l’auteur d’un petit tableau en
grisaille avec carnations saumonées dont le sujet central représente
Neptune apaisant la tempête excitée par Eole. La gravure de Marc-
Antoine d’après Raphaël qui lui a servi de modèle paraît avoir
joui d’une certaine vogue dans les ateliers de Limoges au milieu du
1. Gravée dans la Gazette des Beaux-Arts, 2° pér., t. XXIV, p. 118.
141
a portraiturés. Dans tout l’œuvre des émailleurs de Limoges il n’est
rien d’une exécution plus adroite, d’un dessin plus sou pie, d’une
tonalité plus fondue que cette petite plaque en grisaille où Jean II
a traduit sans la trahir une estampe de Lucas de Leyde, L’Adoration
des Mages1. Ce petit morceau a fait partie de la collection Spitzer, et
Dutuit ne l’obtint qu’au prix de Si 000 francs. La collection de
M. le baron Alphonse de Rothschild en possède une réplique venant
LA FLAGELLATION, ÉMAIL PAR MONVAERNI
(Collection Dutuit.)
de la vente Hamilton, et signée des initiales superposées M. P. dont le
titulaire anonyme se doit chercher dans l’atelier de Pénicaud lui-
même. Martin Didier, auquel on a pu, sans raison très probante, attri-
buer ce monogramme, paraît être l’auteur d’un petit tableau en
grisaille avec carnations saumonées dont le sujet central représente
Neptune apaisant la tempête excitée par Eole. La gravure de Marc-
Antoine d’après Raphaël qui lui a servi de modèle paraît avoir
joui d’une certaine vogue dans les ateliers de Limoges au milieu du
1. Gravée dans la Gazette des Beaux-Arts, 2° pér., t. XXIV, p. 118.