DOI issue:
Nr. 1
DOI article:Cochin, Henry: Quelques réflexions sur les Salons, [2]
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24812#0042
QUELQUES RÉFLEXIONS SUR LES SALONS
que muni d’une part des procédés des arts, d’autre part de pensées
précises et assurées.
Et c’est là la difficulté, en cette vieillesse du monde, où il semble
que tous les esprits soient las de tout, et rassasiés jusqu’au dégoût :
Ah! tout est lu, tout est e'erit, plus rien à dire!
Ce n’est point vrai. Quelques âmes encore sont propres à conce-
voir les grandes pensées humaines et divines, auxquelles le propre
de l'art est de donner,
par une expression
neuve, une nouvelle
jeunesse. Je ne vou-
drais pas aller cher-
cher les grands exem-
ples du passé. Les
dernières années m’en
fournissent,telles quel-
ques-unes des belles
peintures religieuses
que M. Besnard a pein-
tes, pour accomplir un
vœu paternel, dans la
chapelle de l’hospice
des enfants, à Berck-
sur-Mer. Et cette année
justement, une belle
Madone, ioute réelle
et toute pieuse, mode-
lée par Mme Besnard,
vient rappeler à notre
souvenir ce beau mo-
nument de l’art sym-
bolique moderne. Je
rappellerai aussi, dans
u n ge nre to ut d ifféren !,
les peintures natura-
listes et philosophi-
ques, la Judith, VHé-
siode, de notre grand Cazin, dont la main pieuse de MniP Marie Cazin
célèbre aujourd’hui la mémoire.
XXX. — 38 PÉRIODE. ü
LA VI E 11 G E A L E X F A X T ,
GROUPE EN HAUT-RELIEF PAR Mme BESNARD
(Société Nationale des Beaux-Arts.)
que muni d’une part des procédés des arts, d’autre part de pensées
précises et assurées.
Et c’est là la difficulté, en cette vieillesse du monde, où il semble
que tous les esprits soient las de tout, et rassasiés jusqu’au dégoût :
Ah! tout est lu, tout est e'erit, plus rien à dire!
Ce n’est point vrai. Quelques âmes encore sont propres à conce-
voir les grandes pensées humaines et divines, auxquelles le propre
de l'art est de donner,
par une expression
neuve, une nouvelle
jeunesse. Je ne vou-
drais pas aller cher-
cher les grands exem-
ples du passé. Les
dernières années m’en
fournissent,telles quel-
ques-unes des belles
peintures religieuses
que M. Besnard a pein-
tes, pour accomplir un
vœu paternel, dans la
chapelle de l’hospice
des enfants, à Berck-
sur-Mer. Et cette année
justement, une belle
Madone, ioute réelle
et toute pieuse, mode-
lée par Mme Besnard,
vient rappeler à notre
souvenir ce beau mo-
nument de l’art sym-
bolique moderne. Je
rappellerai aussi, dans
u n ge nre to ut d ifféren !,
les peintures natura-
listes et philosophi-
ques, la Judith, VHé-
siode, de notre grand Cazin, dont la main pieuse de MniP Marie Cazin
célèbre aujourd’hui la mémoire.
XXX. — 38 PÉRIODE. ü
LA VI E 11 G E A L E X F A X T ,
GROUPE EN HAUT-RELIEF PAR Mme BESNARD
(Société Nationale des Beaux-Arts.)