Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (3. Pér. 30.1903)

QUELQUES REFLEXIONS SUR LES SALONS

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recommander en passant cette rare et précieuse édition, ce com-
mentaire en signes sensibles du plus spirituel des livres?

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Je quitte donc Maurice Denis. Mais il me sera un naturel intro-
ducteur vers la pensée que je voudrais exposer ensuite. Nous voya-
geons par des lieux communs, avouai-je en commençant; mais, tout

NOTRE-DAME DE L’ÉCOLE, PAR M. MAURICE DENIS
(Société Nationale des Beaux-Arts.)

communs qu’ils soient, ce sont des lieux peu fréquentés; et puis, le
« candide lecteur », comme on disait jadis, voudra bien reconnaître
que, tout en causant à bâtons rompus, nous y avançons avec quelque
méthode. Nous avons noté d’abord que le premier mérite d’une
œuvre d’art et le plus indispensable était d’être vraiment une œuvre
d'art, et nous avons loué une qualité primordiale que nous nommions
faute de savoir mieux dire, la « main ». Et puis, pour célébrer l’union
entre l’œil qui voit, la main qui exécute, la pensée qui conçoit, le
spectateur qui comprend, nous avons tâché de nous pénétrer de la
valeur des symboles. Il a fallu distinguer ces choses les unes des
autres, pour la commodité de notre étude, mais elles sont, en réalité,