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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 30.1903

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Le Salon de 1761, 2: d'après le catalogue illustré par Gabriel de Saint-Aubin
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https://doi.org/10.11588/diglit.24812#0080
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LE SALON DE 176 1

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mençant par la gauche) : Monseigneur le comte de Lusace-, Madame
la Dauphine ; Monseigneur le duc de Bourgogne1 ; M. de Fauche 2;
M. Philippe, directeur des aides ; M. Berlin ; au-dessous, à droite, une
tête de femme avec cette note : « aigrette de cheveux »; à côté, détail
de la décoration du comte de Lusace, et devise : Pro fuie, lege, rege ; à
gauche, M. Lesdeguive, notaire, chez lequel demeure M. de la Ponte (?).

Le Mercure disait de La Tour : « Avec la ressemblance, il
donne tant de vie à ses portraits que celui de M. le duc de Bour-
gogne a renouvelé dans tous les
cœurs la douleur dont la France
a été pénétrée à la mort de ce
prince3, qui en était devenu
l’amour. Les connaisseurs regar-
dent les portraits de Madame la
Dauphine et du comte de Lusace
comme le necplus ultra du pas-
tel. On trouve dans les portraits
peints par M. de La Tour ce
que, d’après les Grecs, les Latins
ont appelé mens oculorum, ce
qui fait qu’on croit presque y
lire jusqu’aux pensées des per-
sonnes qui y sont représentées. »

Ce portrait du duc de Bour-
gogne a disparu; il nous en
reste à Saint-Quentin la prépa-
ration : tête vive et spirituelle,
toute débordante d’intelligence.

A Saint-Quentin aussi, il y a une ébauche du prince Xavier, mais
si ce n’est pas la plus curieuse de la collection, il faut s’en prendre
au modèle sans nul doute. Quant au portrait de la Dauphine,
c’est celui du Louvre; tout nous le fait croire : le croquis de Saint-
Aubin, et les annotations qu’il a mises sur son livret (page 4) :
palatine bleue, deux ordres, rubans rouge et noir, collier de grosses
perles, bracelets de petites ; le signalement répond en tout point au

PORTRAIT DE CKEBILION
PASTEL PAR M.-Q. DE LA TOUR
(Musée de Saint-Quentin.)

1. Ces trois portraits figurent déjà à la page 4 du livret.

2. On pourrait lire aussi du Pcuch ou du Pouche, comme l’écrit Champlleury,
mais le croquis ne rappelle guère le portrait du peintre DuPeuch(Saint-Quentin).

3. Il venait de mourir en avril 1761, à l’âge de dix ans. Voir notre ouvrage :
La Mère des trois derniers Bourbons, Marie-Josèphe de Saxe, et la cour cle Louis XV,
4e partie, chapitre III.
 
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