DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:Collignon, Maxime: Les antiquités: la collection Dutuit
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LA COLLECTION DUTUIT
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male fournit l’élément essentiel, est celle des rhytons. Est-il besoin
cl’une longue définition pour rappeler que le rhyton se compose
d’une tête d’animal munie d’une anse s’attachant à la large embou-
chure évasée qui constitue le col du récipient? Il paraît aujourd’hui
hors de doute que les modèles des rhytons en terre cuite ont été
empruntés à la toreutique. Telle est, tout au moins, la conclusion
d'une récente étude que MM. Puschi et Winter ont consacrée à un
beau rhyton d’argent provenant de Tarente, et représentant une tête
de biche1. Il semble que ce soit une œuvre d’orfèvrerie exécutée
par quelque artiste
ionien, dans la se-
conde moitié du
ve siècle, et l’on y re-
trouve tous les élé-
ments du rhyton en
terre cuite que les
céramistes attiques
ont été sans doute
les premiers à popu-
lariser. Très nom-
breux et fort inté-
ressants par la
bonne qualité du
style, ceux de la
collection Dutuit
permettent d’étu-
dier la grande va-
riété des types, et
ils fourniraient de précieux documents pour une étude sur cette
classe de vases qui attend encore — on l’a souvent remarqué —
une monographie complète. Têtes de béliers, de chiens lévriers ou
maltais, de mulets tout harnachés, de génisses aux cornes courtes,
de chamois et de chevreuils, de griffons et de panthères, tels sont
quelques-uns des types réunis dans les vitrines du Petit Palais. Il
faut consacrer une mention spéciale à un vase de forme rare, et qui
s’éloigne de la conception habituelle du rhyton : c’est un vase a
une anse figurant un buste de cheval, revêtu d’un vernis noir très
brillant, sur lequel se détachent en rouge tous les détails du harna-
1. A. Puschi et F. Winter, Jcikreshefte clés oesterr. Instituts, Y, 1902, pp. 112
et suiv., et pl. I-IIJ. Cf. de Laigue, Rev. arch., 1901, II, P- 153, pl. XVII-XVIII.
RHYTON EN TERRE CUITE A TÊTE DE BÉLIER
(Collection Dutuit.)
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male fournit l’élément essentiel, est celle des rhytons. Est-il besoin
cl’une longue définition pour rappeler que le rhyton se compose
d’une tête d’animal munie d’une anse s’attachant à la large embou-
chure évasée qui constitue le col du récipient? Il paraît aujourd’hui
hors de doute que les modèles des rhytons en terre cuite ont été
empruntés à la toreutique. Telle est, tout au moins, la conclusion
d'une récente étude que MM. Puschi et Winter ont consacrée à un
beau rhyton d’argent provenant de Tarente, et représentant une tête
de biche1. Il semble que ce soit une œuvre d’orfèvrerie exécutée
par quelque artiste
ionien, dans la se-
conde moitié du
ve siècle, et l’on y re-
trouve tous les élé-
ments du rhyton en
terre cuite que les
céramistes attiques
ont été sans doute
les premiers à popu-
lariser. Très nom-
breux et fort inté-
ressants par la
bonne qualité du
style, ceux de la
collection Dutuit
permettent d’étu-
dier la grande va-
riété des types, et
ils fourniraient de précieux documents pour une étude sur cette
classe de vases qui attend encore — on l’a souvent remarqué —
une monographie complète. Têtes de béliers, de chiens lévriers ou
maltais, de mulets tout harnachés, de génisses aux cornes courtes,
de chamois et de chevreuils, de griffons et de panthères, tels sont
quelques-uns des types réunis dans les vitrines du Petit Palais. Il
faut consacrer une mention spéciale à un vase de forme rare, et qui
s’éloigne de la conception habituelle du rhyton : c’est un vase a
une anse figurant un buste de cheval, revêtu d’un vernis noir très
brillant, sur lequel se détachent en rouge tous les détails du harna-
1. A. Puschi et F. Winter, Jcikreshefte clés oesterr. Instituts, Y, 1902, pp. 112
et suiv., et pl. I-IIJ. Cf. de Laigue, Rev. arch., 1901, II, P- 153, pl. XVII-XVIII.
RHYTON EN TERRE CUITE A TÊTE DE BÉLIER
(Collection Dutuit.)