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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 35.1906

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Chennevières, Henry de: Les récentes acquisitions du départment de la peinture au Musée du Louvre (1904 - 1905)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24817#0325

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302

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

de Philippe Wouwerman, toujours mouvement et couleur, avec les
chevaux blancs large étoffés, dont la race subsiste encore intacte
de nos jours, et que les amateurs de peinture hollandaise retrouvent,
avec un plaisir extrême, dans les manèges de l'Ecole royale de
dressage de Haarlcm.

Un legs de M. Rodolphe Kann nous mit en possession d’un Por-
trait d'an gentilhomme, de Th. de Iveyser, œuvre de toute finesse
nerveuse que M. Emile Michel qualifiait ici même1, sans prévoir la
destination prochaine de cette peinture dont sa compétence de cri-
tique supérieur disait tout le prix. Cette collection Kann méritait
bien qu’un souvenir restât d’elle en ce Louvre où l’amateur avouait
s’être pris d’une dilection particulière pour l’école hollandaise.
Jusqu’à l’heure lointaine qui viendra pourvoir le Louvre de quelque
vaste tableau de corporation et donnera toute la mesure du beau
prédécesseur immédiat de Rembrandt que fut Iveyser, nous devrons
nous estimer trop heureux de fins portraits isolés, d’une telle
maîtrise.

De Zorg, lequel, dans les accessoires et les ustensiles, atteint
parfois la pâte et la science de couleur de van Ostade, nous avons
acquis un Intérieur de ferme, d’une harmonie ambrée.

ÉCOLE FRANÇAIS E

Le beau don des Amis du Louvre, la célèbre Pietà de l'hospice
de Villeneuve-lès-Avignon, jette sur notre salle de Primitifs
français un éclat vigoureux. L’œuvre est familière à la Gazette
par les textes de M. Lafenestre, et par une fidèle héliogravure2.
Répétons qu’eltc sort d’un des ateliers internationaux d’Avi-
gnon, et que sa composition barbare et figée est magnifiquement
compensée par une facture puissante et par le modelé saisissant de
la tête du chanoine-donateur. Ce n’est ni de l’Enguerrand Carton
(que nous supplions les érudits de ne plus ridiculiser du nom faux
et grotesque de Charonton), ni du Nicolas Proment : c’est mieux que
Nicolas, dont certains critiques outrent follement le mérite, c’est
moins qu’Enguerrand, et M. l’abbé Requin se doit de nous décou-
vrir, quelque jour, ce maître d’une telle énergie de dessinateur.

Un autre ouvrage, de même origine avignonnaise, provenant de
l’église de Boulbon, précédait de peu l’entrée de cette renommée

1. Gazette des Beaux-Arts, 1901, t. I, p. 390.

2. Gazette des Beaux-Arts, 1904, t. (I, p. 70.
 
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