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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 35.1906

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Nr. 4
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Reinach, Salomon: Courrier de l'art antique, [17]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24817#0351

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326

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

chef-d’œuvre, la figurine en stéatite d’un dogue couché, portant une dédicace à
ia déesse Nin-Isin « pour la vie de Soumou-ilou, roi d’Our » (vers 2 500 an
av. J.-C.). Cette statuette, où, comme l’écrit M. Heuzey1, « l’expression et la
vie, pour être concentrées, n’en sont que plus puissantes », peut être citée, à
côté de la stèle de Naram-Sin, trouvée à Suse, comme une preuve de l’excel-
lence de ce vieil art réaliste de la Chaldée, dont l’art officiel des Sargonides
n’est souvent qu’un écho banal et affaibli. On comparera avec intérêt, àcetégard,
le dogue de Tello aux chiens de chasse de même race qui figurent, au Musée
Britannique, sur les bas-reliefs d’Assourbanipal2.

Les savants anglais, autrefois si actifs en Assyrie, se sont contentés de pous-
ser quelques galeries dans le palais de Sennachérib à Kouyoundjik (1904). La
mission américaine du Dr Peters a terminé l’exploration de Nippur (1899-1900),

ait été publié jusqu’à présent est un lion colossal en briques émaillées, qui rap-
pelle la Frise des lions de Suse. Les Allemands ont aussi commencé des travaux
à Ivalat Schirgat, sur l’emplacement de la ville d’Assour, et à Fara, ville très
ancienne située à trois jours de marche de Babylone.

Grâce à la sécurité dont les archéologues jouissent en Égypte et à l'inépui-
sable fécondité du sous-sol de ce pays, les fouilles s’y multiplient à tel point
qu’il est devenu fort difficile de les suivre; heureusement, l’ « Egypt Exploration
Fund » en publie chaque année des comptes rendus très circonstanciés. Le Service
lchédival des antiquités, dirigé par M. Maspero, a pour tâche essentielle la
conservation des monuments ; mais il s’emploie aussi à en découvrir de nouveaux
et surveille les fouilles pratiquées par les savants étrangers. Le Service a exploré,

1. Heuzey, Monuments Piot, t. XII (1905), p. 19, et pl. n ; cf. Comptes rendus ciel’Aca-
démie des Inscriptions, 4 décembre 1903.

2. Le godet qui surmonte le dos de l’animal est une addition postérieure, peut-être
de l'époque des Séleucides ; on voulut alors convertir l'ex-voto en bride-parfums. Ce
godet postiche explique la présence de trous, motivés par des additions analogues, sur
le dos des beaux taureaux chaldéens publiés par M. Heuzey (Monuments Piot, t. VI,
pl. xi, et VU, pl. i).

DOGUE, SCULPTURE CIIALDÉENNE
DÉCOUVERTE A SIRPOURLA (TELLO)
(Musée du Louvre.)

beaucoup plus féconde en
inscriptions qu’en œuvres d’art.
C’est à tort qu’on a signalé
en cet endroit l’existence d’un
palais « mycénien »; il s’agit
d’une construction grecque bien
postérieure. La Société Orien-
tale allemande a entrepris de
grandes fouilles à Babylone, où
elle a découvert la salle du
trône de Nabucliodonozor, le
temple de Nebo et la porte
d’Istar, encadrée de murs qui
s’élèvent encore à la hauteur
de 12 mètres et qui sont cou-
verts de bas-reliefs. Le plus bel
objet de cette provenance qui
 
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