DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:Reinach, Salomon: Courrier de l'art antique, [17]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24817#0350
COURRIER DE L’ART ANTIQUE
Dans ce dix-septième Courrier de l’Art antique, —j’ai publié le premier it
y a vingt ans, en mai 1886, — je crois utile de passer en revue les régions
du monde connu des anciens où se poursuivent, depuis la fin du xixe siècle,
des explorations archéologiques, d’en marquer les emplacements, d’en indiquer
brièvement les résultats et de m’arrêter, chemin faisant, sur quelques monuments
remarquables exhumés au cours de fouilles, ou tirés de l’obscurité des collec-
tions.
En Perse, le monopole de l’archéologie militante appartient, depuis 1897, à la
France. Nos lecteurs savent avec quelle énergie et quel succès M. de Morgan et
ses collaborateurs continuent, après M. Dieulafoy, l’exploration des ruines de
Suse, qui ont déjà fourni au musée du Louvre la matière de deux grandes salies
dont aucune autre collection du monde n’a l’équivalent1.
interrompues par la mort de M. de Sarzec (1901), les fouilles de Tello,
l’ancienne Sirpourla, en Babylonie, ont été confiées depuis à un jeune officier
français, le capitaine Cros. Dès la première année (1903), il a fait une découverte
très heureuse, celle de la statuette en pierre dure du patesi Goudéa, dont le
Louvre possédait déjà la tête. Il a trouvé ensuite la nécropole antique, dont il a
commencé l’exploration, tout en s’occupant de dresser un plan exact des
ruines exhumées par M. de Sarzec. En 1904, M. Cros a mis la main sur un vrai
1. Voir les articles de M. E. Bottier dans la Gazette, 1902, t. I, P- 17; 1906, t. I, p. 5.
Dans ce dix-septième Courrier de l’Art antique, —j’ai publié le premier it
y a vingt ans, en mai 1886, — je crois utile de passer en revue les régions
du monde connu des anciens où se poursuivent, depuis la fin du xixe siècle,
des explorations archéologiques, d’en marquer les emplacements, d’en indiquer
brièvement les résultats et de m’arrêter, chemin faisant, sur quelques monuments
remarquables exhumés au cours de fouilles, ou tirés de l’obscurité des collec-
tions.
En Perse, le monopole de l’archéologie militante appartient, depuis 1897, à la
France. Nos lecteurs savent avec quelle énergie et quel succès M. de Morgan et
ses collaborateurs continuent, après M. Dieulafoy, l’exploration des ruines de
Suse, qui ont déjà fourni au musée du Louvre la matière de deux grandes salies
dont aucune autre collection du monde n’a l’équivalent1.
interrompues par la mort de M. de Sarzec (1901), les fouilles de Tello,
l’ancienne Sirpourla, en Babylonie, ont été confiées depuis à un jeune officier
français, le capitaine Cros. Dès la première année (1903), il a fait une découverte
très heureuse, celle de la statuette en pierre dure du patesi Goudéa, dont le
Louvre possédait déjà la tête. Il a trouvé ensuite la nécropole antique, dont il a
commencé l’exploration, tout en s’occupant de dresser un plan exact des
ruines exhumées par M. de Sarzec. En 1904, M. Cros a mis la main sur un vrai
1. Voir les articles de M. E. Bottier dans la Gazette, 1902, t. I, P- 17; 1906, t. I, p. 5.