QUELQUES ATELIERS DTVOIRIERS FRANÇAIS
AUX XIIIe ET XIVe SIÈCLES
(troisième et dernier article1)
III
l’atelier des diptyques de la passion
(Collection G. Iloentscliel.)
de la nature. Vers le milieu du
La première moitié du xive siè-
cle n’avait pas été une période
d’art créateur; la sculpture et la
peinture françaises s’étaient bor-
nées à continuer les traditions du
siècle précédent, et si, à chaque
génération, la mode les altérait
peu à peu, leur transformation
n’apparaissait point telle qu’un re-
nouvellement de l’art pût sembler
proche. Imagiers et enlumineurs
produisaient des œuvres agréables,
d’une élégance maniérée, et mé-
diocrement fortes d’ordinaire; les
ivoiriers, nous l’avons vu, les imi-
taient dans ces tabernacles si gra-
cieux dont la mode ornait les cha-
pelles et les oratoires, mais nulle
imagination féconde ne se mar-
quait dans tous ces ouvrages où
les procédés, les recettes d’atelier
remplaçaient l’inspiration directe
siècle pourtant, certaines tendances
1. Voir la Gazette des Beaux-Arts, 1905, t. II, pp. 361 et 453.
AUX XIIIe ET XIVe SIÈCLES
(troisième et dernier article1)
III
l’atelier des diptyques de la passion
(Collection G. Iloentscliel.)
de la nature. Vers le milieu du
La première moitié du xive siè-
cle n’avait pas été une période
d’art créateur; la sculpture et la
peinture françaises s’étaient bor-
nées à continuer les traditions du
siècle précédent, et si, à chaque
génération, la mode les altérait
peu à peu, leur transformation
n’apparaissait point telle qu’un re-
nouvellement de l’art pût sembler
proche. Imagiers et enlumineurs
produisaient des œuvres agréables,
d’une élégance maniérée, et mé-
diocrement fortes d’ordinaire; les
ivoiriers, nous l’avons vu, les imi-
taient dans ces tabernacles si gra-
cieux dont la mode ornait les cha-
pelles et les oratoires, mais nulle
imagination féconde ne se mar-
quait dans tous ces ouvrages où
les procédés, les recettes d’atelier
remplaçaient l’inspiration directe
siècle pourtant, certaines tendances
1. Voir la Gazette des Beaux-Arts, 1905, t. II, pp. 361 et 453.