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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 35.1906

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Nr. 6
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Tourneux, Maurice: L' exposition du XVIIIe siècle à la Bibliothèque nationale, 1
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https://doi.org/10.11588/diglit.24817#0472

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H2

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

Primitifs français, organisée avec le succès que l’on sait au Pavillon
de Marsan, eut pour corollaire celle dont la Bibliothèque emprunta
les éléments à la fleur de ses manuscrits historiés, à quelques-uns
de ceux de la Mazarine et de l’Arsenal, ainsi qu’aux prêts véritable-
ment princiers de M. Henry Yates Thompson. Aujourd’hui, dans ce
même local faisant partie des bâtiments nouveaux construits sur la
rue Advienne et la rue Colbert, l’administration convie les curieux
des deux mondes à une fête toute différente, en plaçant sous nos
yeux les plus beaux spécimens qu’elle possède des gravures en noir
et en couleurs, des médailles et des pierres gravées du xvme siècle,
auxquelles de généreux concours lui permettent d’ajouter un ensemble
exceptionnel de miniatures et de gouaches empruntées à des collec-
tions particulières; le tout se détache sur un choix de tentures
prêtées par la manufacture des Gobelins et s’égaie de la blancheur
des biscuits moulés sur les anciens modèles de Yincennes et de
Sèvres. Les visiteurs qui, du \ 5 mai au 15 octobre, se presseront dans
ces deux longues salles, ne se douteront assurément pas des diffi-
cultés de tout genre qu’il a fallu vaincre pour leur procurer ces
jouissances d’élite.

La pensée première de cette exposition appartient à M. Henry
Marcel, administrateur général de la Bibliothèque Nationale ; mais
son zèle et celui de MM. Henri Bouchot, François Courboin, Pierre-
André Lemoisne, F. Bruel eussent échoué, s’ils n’avaient trouvé
chez la plupart des grands amateurs parisiens ou des héritiers de
certains artistes un accueil qui leur a permis de donner à leur rêve
un corps et une figure. S’il y a eu, comme toujours en pareil cas,
quelques résistances invincibles ou quelques promesses rétractées
au dernier moment, les bonnes volontés ont été les plus nombreuses,
et c’est à ces sacrifices éminemment louables que la galerie de la
rue Advienne doit de pouvoir montrer une partie inédite et inconnue
de l’œuvre d’Augustin, au moment où elle va quitter la France
sans espoir probable de retour, d’importantes miniatures d’Isabey,
de Hall, de Dumont, de Lavreince, de Sicardi, de Fragonard, de
Prud’hon, d’Aubry, de Hoin, de Jean Guérin, de Lié-Louis Périn,
et de la plupart de leurs innombrables rivaux, encore si mal connus,
ou tout à fait ignorés; la collection Doistau, la collection P..., la
collection Schilting, celles de Mme Rolle, de Mme de Pourtalès, de
Mme de Polès, de MM. Pierpont Morgan, Edmond Taigny, Bernard
Franck, Fitz-Henry, Alph. Kann, Allard du Chollet, Yves le
Moyne, etc., se sont volontairement transportées tout entières, ou
 
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