LES PEINTURES DE PAUL ROBERT A NEUCHATEL 23
griffe du monstre, qui les menace encore. Elles servent de lien entre
le cortège et la chute du dragon.
Ce dragon est le plus réel, le plus fantastique, le plus formi-
dable en même temps que le plus beau, que l’art ait jamais enfanté.
C’est un monde entier qui s’effondre, et va disparaître devant l’avè-
nement du Christ. Terrassé par l’Archange, il écrase dans sa chute
L'AVÈNEMENT DU CHRIST, PANNEAU DÉCORATIF, PAR M. PAUL ROBERT
(Escalier du Musée de Neuchâtel.)
ses propres ailes de vampire. La gueule horrible de l’hippopotame,
les serres de l’aigle, une queue de serpent gigantesque, composent
cet être fabuleux et pourtant vraisemblable. Toute une famille de
serpents effarés, nichés sur sa poitrine, étreignent le pied gauche de
l’Archange, et semblent des esprits du mal, persévérants dans la
haine. A leurs contorsions, on devine que leur règne est terminé.
Jusqu’à la fin, le monstre se révèle comme l’ennemi du genre
humain. De rage, son immense queue se contracte, ramassée comme
griffe du monstre, qui les menace encore. Elles servent de lien entre
le cortège et la chute du dragon.
Ce dragon est le plus réel, le plus fantastique, le plus formi-
dable en même temps que le plus beau, que l’art ait jamais enfanté.
C’est un monde entier qui s’effondre, et va disparaître devant l’avè-
nement du Christ. Terrassé par l’Archange, il écrase dans sa chute
L'AVÈNEMENT DU CHRIST, PANNEAU DÉCORATIF, PAR M. PAUL ROBERT
(Escalier du Musée de Neuchâtel.)
ses propres ailes de vampire. La gueule horrible de l’hippopotame,
les serres de l’aigle, une queue de serpent gigantesque, composent
cet être fabuleux et pourtant vraisemblable. Toute une famille de
serpents effarés, nichés sur sa poitrine, étreignent le pied gauche de
l’Archange, et semblent des esprits du mal, persévérants dans la
haine. A leurs contorsions, on devine que leur règne est terminé.
Jusqu’à la fin, le monstre se révèle comme l’ennemi du genre
humain. De rage, son immense queue se contracte, ramassée comme