L’EXPOSITION DE LA TOISON D’OR
A BRUGES
(deuxième et dernier article1)
epuis notre précédent article, l’Exposi-
tion de la Toison d’Or a vu son intérêt
s’accroître, grâce à l’envoi de deux
précieuses peintures du musée du
Prado : Sainte Barbe, et son pendant,
le Portrait du théologien Henri de
Werle, de Cologne (mort en 1461).
Avec le retable de Mérode, elles con-
stituent un ensemble d’exceptionnelle
signification pour l’étude du maître dé-
nommé « de Flémalle » par M. de
Tschudi2. Sera-t-il' permis de rappeler que nous n’avions pas attendu
jusqu’à maintenant pour rendre ces deux ouvrages à ce peintre dans
l’étude sur le musée du Prado publiée jadis ici même3?
Au point de vue documentaire, comme au point de vue artis-
tique, l’importance de ces productions ne saurait être exagérée. A se
trouver ainsi rapprochées du triptyque de Y Annonciation, la commu-
nauté d’origine devient trop évidente pour qu’une démonstration
soit nécessaire. Outre la similitude de conception, l’identité de la
représentation dans le détail est frappante. Voyez plutôt, dans la Sainte
Barbe, la cheminée à laquelle s’adosse la sainte. Un feu clair y pétille ;
ses reflets illuminent la chevelure blonde et le vêtement vert de la
future martyre; voyez encore le siège, de construction ingénieuse,
à dossier articulé; puis la fenêtre du fond, avec ses volets garnis
1. V. Gazette clés Beaux-Arts, 1907, t. II, p. 199.
2. Der Meister von Flémalle (Jahrbuch der k. Preuss. Kunstsammlungen, 1898).
3. V. Gazette des Beaux-Arts, 1893, t. II, p. 387.
A BRUGES
(deuxième et dernier article1)
epuis notre précédent article, l’Exposi-
tion de la Toison d’Or a vu son intérêt
s’accroître, grâce à l’envoi de deux
précieuses peintures du musée du
Prado : Sainte Barbe, et son pendant,
le Portrait du théologien Henri de
Werle, de Cologne (mort en 1461).
Avec le retable de Mérode, elles con-
stituent un ensemble d’exceptionnelle
signification pour l’étude du maître dé-
nommé « de Flémalle » par M. de
Tschudi2. Sera-t-il' permis de rappeler que nous n’avions pas attendu
jusqu’à maintenant pour rendre ces deux ouvrages à ce peintre dans
l’étude sur le musée du Prado publiée jadis ici même3?
Au point de vue documentaire, comme au point de vue artis-
tique, l’importance de ces productions ne saurait être exagérée. A se
trouver ainsi rapprochées du triptyque de Y Annonciation, la commu-
nauté d’origine devient trop évidente pour qu’une démonstration
soit nécessaire. Outre la similitude de conception, l’identité de la
représentation dans le détail est frappante. Voyez plutôt, dans la Sainte
Barbe, la cheminée à laquelle s’adosse la sainte. Un feu clair y pétille ;
ses reflets illuminent la chevelure blonde et le vêtement vert de la
future martyre; voyez encore le siège, de construction ingénieuse,
à dossier articulé; puis la fenêtre du fond, avec ses volets garnis
1. V. Gazette clés Beaux-Arts, 1907, t. II, p. 199.
2. Der Meister von Flémalle (Jahrbuch der k. Preuss. Kunstsammlungen, 1898).
3. V. Gazette des Beaux-Arts, 1893, t. II, p. 387.