DOI Heft:
Nr. 3
DOI Artikel:Maeterlinck, Louis: Les peintres rhétoriciens flamands et le "maître des femmes à mi-corps"
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24866#0241
LES PEINTRES RHET0RIC1ENS FLAMANDS
ET TE « MAITRE DES FEMMES A MI-CORPS »
ans des études antérieures1, nous nous som-
mes occupé déjà des peintres rhétori-
ciens flamands et de l’influence consi-
dérable qu’ils exercèrent sur la beauté,
depuis longtemps reconnue, des cortèges,
des banquets ou des représentations civiles
et religieuses qui accompagnaient les
i « joyeuses entrées » des princes bourgui-
| gnons et espagnols, ainsi que les fêtes
I somptueuses qui se donnaient lors des
tenues des chapitres de la Toison d’Or et
en maintes autres circonstances.
Nous ajoutions que nos plus grands artistes flamands s’affilièrent
de bonne heure à ces Chambres de rhétorique, qui eurent ainsi une
influence incontestable sur toutes les branches de l'art flamand.
Le poétique chef-d’œuvre des frères van Eyck, le polyptyque de
Y Agneau mystique, par exemple, montre clairement en ses auteurs
des peintres spécialement versés dans les spéculations théologiques
et dans la confection d’ « emblèmes », dont nos rhétoriciens
avaient fait leur spécialité.
Nous savons, d’ailleurs, par une chronique du temps2, que les
1. L’Art et les Rhétoriciens flamands (dans le Bulletin du Bibliophile et du Biblio-
thécaire, Paris, avril 1906). — Voir aussi : Nos peintres rhétoriciens aux xve et
xvie siècles, clans la revue L'Art moderne, Bruxelles, 5 et 26 août 1906).
2. De Kronycke van Vlaenderen van 580 tôt 1467. Nous en avons pour la pre-
mière fois traduit quelques passages (Bulletin du Bibliophile, avril 1906). Voir aussi
la communication faite parM. Bergmans au Congrès d'archéologie de Gand en 1907.
ET TE « MAITRE DES FEMMES A MI-CORPS »
ans des études antérieures1, nous nous som-
mes occupé déjà des peintres rhétori-
ciens flamands et de l’influence consi-
dérable qu’ils exercèrent sur la beauté,
depuis longtemps reconnue, des cortèges,
des banquets ou des représentations civiles
et religieuses qui accompagnaient les
i « joyeuses entrées » des princes bourgui-
| gnons et espagnols, ainsi que les fêtes
I somptueuses qui se donnaient lors des
tenues des chapitres de la Toison d’Or et
en maintes autres circonstances.
Nous ajoutions que nos plus grands artistes flamands s’affilièrent
de bonne heure à ces Chambres de rhétorique, qui eurent ainsi une
influence incontestable sur toutes les branches de l'art flamand.
Le poétique chef-d’œuvre des frères van Eyck, le polyptyque de
Y Agneau mystique, par exemple, montre clairement en ses auteurs
des peintres spécialement versés dans les spéculations théologiques
et dans la confection d’ « emblèmes », dont nos rhétoriciens
avaient fait leur spécialité.
Nous savons, d’ailleurs, par une chronique du temps2, que les
1. L’Art et les Rhétoriciens flamands (dans le Bulletin du Bibliophile et du Biblio-
thécaire, Paris, avril 1906). — Voir aussi : Nos peintres rhétoriciens aux xve et
xvie siècles, clans la revue L'Art moderne, Bruxelles, 5 et 26 août 1906).
2. De Kronycke van Vlaenderen van 580 tôt 1467. Nous en avons pour la pre-
mière fois traduit quelques passages (Bulletin du Bibliophile, avril 1906). Voir aussi
la communication faite parM. Bergmans au Congrès d'archéologie de Gand en 1907.