L’ESTAMPE SATIRIQUE ET LA CARICATURE EN FRANCE 247
même sur ceux qui paraissent y échapper, sur Chardin, qui expose
en 1740 Le Singe antiquaire et Le Singe peintre.
Charles Coypel : les Chats. — En même temps que les singes,
Watteau a peut-être affectionné aussi les chats. On connaît l’estampe
du Chat malade, gravé par Liotard. Un médecin solennel, aux che-
veux blancs, vient tâter le pouls d’un chat qui est enveloppé dans
une couverture et appuyé contre le sein de sa maîtresse ; le chat se
défend contre le docteur, qu’il va griffer, tandis <[ue la jeune femme
alarmée se hausse pour
voir la scène. Lefebvre
s’en inspire dans une
pièce qui représente une
jeune lille donnant une
cuillerée à un chat em-
maillotté1. Charles Coy-
pel s’en souvient éga-
lement dans une de ses
compositions. En 1727,
pour le livre de Moncrif,
il dessine huit figures
dont quelques-unes res-
suscitent la caricature
égyptienne1 2 * 4. Elles ont
été gravées par Caylus.
Il nous montre le dieu
chat, monument égyptien, le dieu chat, petit bas-relief, deux sistres
égyptiens, avec des figures de chats, une figurine du dieu chat avec
un corps d’homme, trois figurines de la déesse chatte avec un corps de
femme, le tombeau de la chatte de M'"c de Lesdiguières. Il représente
le chat et la chatte de Mme Deshoulières en costume de théâtre qui
1. Bibl. Nat., Cabinet des estampes, TL 4 : gravure de Chasleau d’après
Lefebvre.
2. Ollivier-Beauregard, La Caricature égyptienne, Paris, 1894; — Moncrif, Les
Chats, Paris, 1727. — Cf. Le Miaou, très docte et très sublime harangue, miaulée par
le grand Haminagrobis, le 29 décembre 1733, A Chatou, chez Minet, 1734; —Aca-
démie de musique on voix naturelle accompagnée d'instruments à cordes et à vent
(Bibl. Nat., Cabinet des estampes, XL 4). Charles Coypel est, en outre, l’auteur de
caricatures de vieilles femmes. Une des séries les plus curieuses est l'Histoire
d’une dévote, comprenant quatre planches : 1° La dévote va à la messe; 2° Elle
s’offre en holocauste ; 3° Elle querelle sa servante ; 4° Elle calomnie son prochain.
11 y a aussi quelques ligures d’opéra en caricature.
TESTAMENT DE Mlle DUP U Y
EN FAVEUR DE SON CHAT
GRAVURE DE CAYLUS D’APRES CH. COYPEL
(Cabinet des estampes, Paris.)
même sur ceux qui paraissent y échapper, sur Chardin, qui expose
en 1740 Le Singe antiquaire et Le Singe peintre.
Charles Coypel : les Chats. — En même temps que les singes,
Watteau a peut-être affectionné aussi les chats. On connaît l’estampe
du Chat malade, gravé par Liotard. Un médecin solennel, aux che-
veux blancs, vient tâter le pouls d’un chat qui est enveloppé dans
une couverture et appuyé contre le sein de sa maîtresse ; le chat se
défend contre le docteur, qu’il va griffer, tandis <[ue la jeune femme
alarmée se hausse pour
voir la scène. Lefebvre
s’en inspire dans une
pièce qui représente une
jeune lille donnant une
cuillerée à un chat em-
maillotté1. Charles Coy-
pel s’en souvient éga-
lement dans une de ses
compositions. En 1727,
pour le livre de Moncrif,
il dessine huit figures
dont quelques-unes res-
suscitent la caricature
égyptienne1 2 * 4. Elles ont
été gravées par Caylus.
Il nous montre le dieu
chat, monument égyptien, le dieu chat, petit bas-relief, deux sistres
égyptiens, avec des figures de chats, une figurine du dieu chat avec
un corps d’homme, trois figurines de la déesse chatte avec un corps de
femme, le tombeau de la chatte de M'"c de Lesdiguières. Il représente
le chat et la chatte de Mme Deshoulières en costume de théâtre qui
1. Bibl. Nat., Cabinet des estampes, TL 4 : gravure de Chasleau d’après
Lefebvre.
2. Ollivier-Beauregard, La Caricature égyptienne, Paris, 1894; — Moncrif, Les
Chats, Paris, 1727. — Cf. Le Miaou, très docte et très sublime harangue, miaulée par
le grand Haminagrobis, le 29 décembre 1733, A Chatou, chez Minet, 1734; —Aca-
démie de musique on voix naturelle accompagnée d'instruments à cordes et à vent
(Bibl. Nat., Cabinet des estampes, XL 4). Charles Coypel est, en outre, l’auteur de
caricatures de vieilles femmes. Une des séries les plus curieuses est l'Histoire
d’une dévote, comprenant quatre planches : 1° La dévote va à la messe; 2° Elle
s’offre en holocauste ; 3° Elle querelle sa servante ; 4° Elle calomnie son prochain.
11 y a aussi quelques ligures d’opéra en caricature.
TESTAMENT DE Mlle DUP U Y
EN FAVEUR DE SON CHAT
GRAVURE DE CAYLUS D’APRES CH. COYPEL
(Cabinet des estampes, Paris.)