DOI Heft:
Nr. 6
DOI Artikel:Lafond, Paul: Juan de Valdés Leal, 2
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JUAN DE VALDÉS LEAL
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couronner, et, à ses pieds, l’Espagne et Séville sous les figures de
deux femmes. La seconde est la mise en scène d’une légende qui
veut que le monarque soit entré à Séville avant d’en faire la con-
quête, accompagné d’un ange qui l’aurait conduit à la mosquée où
il se serait agenouillé devant la Vierge de la Antigua. Au bas de
la toile se lit l’inscription : « Su devocion ardiente, le hace invisible
a la pagana gente », ce qui peut
se traduire : « Son ardente dé-
votion le rend invisible à la
population païenne. » La troi-
sième, L’Entrée de Varchevêque
Don Remondo dans la mosquée,
figure saint Ferdinand en vête-
ments royaux, remettant au
prélat agenouillé devant lui les
clefs de la nouvelle cathédrale,
tandis que, dans le fond de
l’édifice, la Vierge apparaît sur
un char et qu’autour sont grou-
pés de nombreux personnages.
Ce dernier tableau porte aussi
une inscription : » Su retribu-
cion pia vuelve a Ma lo que le
dio Ma », dont voici le sens :
« Sa piété rend à Marie ce qui
appartient à Marie. »
Juan de Valdés Leal peignit
encore à fresque, dans l’église
de Los Venerables Sacerdotes,
divers médaillons représentant
des évêques, les attributs de la mort, et d’autres allégories, et dans
la sacristie quatre anges adorant la croix, ainsi que d’autres déco-
rations d’importance secondaire1.
1. Signalons maintenant un certain nombre d’œuvres du maître qu’il est
impossible de dater chronologiquement : à Séville, dans l’église de l'hôpilal des
Cinq-Plaies, plus connu sous le nom d’hôpital de la Sangre, un Christ en croix
avec la .Madeleine se tordant de douleur au pied du gibet, rappelant le même
sujet déjà traité par le peintre dans la chapelle du couvent de San Benito de
Calatrava; —dans l’église du monastère de la Madré de Dios, un Saint Jean l’Évan-
géliste; — au Musée provincial, un Saint François agenouillé devant une croix
posée sur une pierre à l’entrée d’une grotte, ainsi qu’un Saint Basile en vêtements
SAINT EEMÈNÊGILDB,
PAR J. DE VALDÉS LEAL
(Collection du marquis de la Vega Inclan, Tolède.)
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couronner, et, à ses pieds, l’Espagne et Séville sous les figures de
deux femmes. La seconde est la mise en scène d’une légende qui
veut que le monarque soit entré à Séville avant d’en faire la con-
quête, accompagné d’un ange qui l’aurait conduit à la mosquée où
il se serait agenouillé devant la Vierge de la Antigua. Au bas de
la toile se lit l’inscription : « Su devocion ardiente, le hace invisible
a la pagana gente », ce qui peut
se traduire : « Son ardente dé-
votion le rend invisible à la
population païenne. » La troi-
sième, L’Entrée de Varchevêque
Don Remondo dans la mosquée,
figure saint Ferdinand en vête-
ments royaux, remettant au
prélat agenouillé devant lui les
clefs de la nouvelle cathédrale,
tandis que, dans le fond de
l’édifice, la Vierge apparaît sur
un char et qu’autour sont grou-
pés de nombreux personnages.
Ce dernier tableau porte aussi
une inscription : » Su retribu-
cion pia vuelve a Ma lo que le
dio Ma », dont voici le sens :
« Sa piété rend à Marie ce qui
appartient à Marie. »
Juan de Valdés Leal peignit
encore à fresque, dans l’église
de Los Venerables Sacerdotes,
divers médaillons représentant
des évêques, les attributs de la mort, et d’autres allégories, et dans
la sacristie quatre anges adorant la croix, ainsi que d’autres déco-
rations d’importance secondaire1.
1. Signalons maintenant un certain nombre d’œuvres du maître qu’il est
impossible de dater chronologiquement : à Séville, dans l’église de l'hôpilal des
Cinq-Plaies, plus connu sous le nom d’hôpital de la Sangre, un Christ en croix
avec la .Madeleine se tordant de douleur au pied du gibet, rappelant le même
sujet déjà traité par le peintre dans la chapelle du couvent de San Benito de
Calatrava; —dans l’église du monastère de la Madré de Dios, un Saint Jean l’Évan-
géliste; — au Musée provincial, un Saint François agenouillé devant une croix
posée sur une pierre à l’entrée d’une grotte, ainsi qu’un Saint Basile en vêtements
SAINT EEMÈNÊGILDB,
PAR J. DE VALDÉS LEAL
(Collection du marquis de la Vega Inclan, Tolède.)