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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 5.1911

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Nr. 2
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Coquiot, Gustave: Jean-François Raffaëlli, [2]: artistes contemporains
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https://doi.org/10.11588/diglit.24875#0157

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142

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

Dame, Le Boulevard des Italiens, un Bord de Seine, — et une nou-
velle symphonie en blanc, merveilleuse de grâce et de charme : La
Demoiselle d’honneur.

Puis il voyage, et il rapporte pour le Salon de 1902 une série de
peintures qu'il dénomme lui-même Paysages de France, et qui
comprend : La Mare aux canards, Le Jour du marché, La Roule
abandonnée, et Effet de soir.

Au Salon de 1903, il est représenté par deux vues de Paris : Le
Carrefour Drouot, La Rue des Saints-Pères, et par ces œuvres char-
mantes : La Jeune fille au petit chien et Jeune femme à sa toilette.

Mais, ce Salon à peine clos, il a bouclé ses malles et il est reparti
pour la Bretagne. C’est une province que, vraiment, Raffaëlli affec-
tionne. Il en célèbre la gravité austère et émue. Auberges sur la
route, églises dont le clocher est à jour, mares où barbotent des
canards, autant de sujets qu'il recherche entre tous. Et son métier
se fait tendre, caressant, pour exprimer l’intimité de toutes ces choses.
Les costumes si chers à d’autres peintres, le côté « image » en un
mot, Raffaëlli s’en désintéresse : il ne goûte point l’anecdote.

Rentré à Paris, il expose une série de paysages tout recueillis
d’intimité colorée et pittoresque. Le catalogue de 1904 les intitule :
La Maison Blanche, Le Moulin, La Petite Rivière, etc. De nombreuses
gravures originales en couleurs les accompagnent.

Au Salon de 1905, Raffaëlli envoie des paysages de province,
•dont quelques-uns sont exécutés avec les « couleurs solides à l’huile »
qu’il a inventées en l'année 1903, et pour lesquelles il a organisé
une exposition d’ensemble, chez Georges Petit, au mois de novembre
de cette même année 1903.

Le catalogue de l’année 1906 ne porte point mention d’œuvres de
Raffaëlli. Mais en 1907 et en 1908, le peintre expose de nouvelles vues
de Paris, des Heurs, des types de banlieue ; tandis que le graveur
est représenté par des gravures originales en couleurs, traitées de
plus en plus avec une légèreté infinie.

1909, c’est l’année de sa grande exposition d’ensemble dans les
galeries Georges Petit.

Tout son fécond travail, toute sa noble patience, toutes ses belles
vertus de peintre, un nombre considérable d’œuvres en exprima
l’éloquence. On put à loisir, et avec une profonde émotion, parcourir
toutes les glorieuses étapes d’un véritable maître. Depuis les tableau-
tins des débuts jusqu’à l’œuvre d’hier, quel triomphe!

Ce peintre avait tout tenté, avec un invraisemblable aplomb.
 
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