CROQUIS PRIS A L’INSTITUT, PAR ERNEST HÉBERT
BIBLIOGRAPHIE
HÉBERT, SON OEUVRE ET
SON TEMPS, par Péladan1
La curiosité de M. Péladan est uni-
verselle. Philosophe, romancier, on
devine à quel point sa critique est
intuitive, son style vibrant. Le livre
qu’il consacre à Ernest Hébert, qu’il
connut, est un livre d’admiration émue.
D’autres, se livrant à de semblables
monographies, s’en acquittent comme
d’un devoir; leur travail est scienti-
fique et la raison seule y parle. Pour
célébrer le passionné que fut Hébert,
M. Péladan s’est abstenu d’un plan trop
rigoureux, préférant une compréhen-
sion qui vagabonde, une sympathie qui
s’aide de tous les indices pour connaître
l’artiste en définissant l’homme.
La grandeur de la peinture de Hébert
s’explique par la sincérité de l’émotion.
Elle apparaît à tous instants dans les
lettres nombreuses qu’il échange avec
Dupré, Henri Régnault, Gounod, Hen-
ner ou M. Ernest Laurent. « J'ai résolu »,
écrit-il dans l’une d’elles, « de ne plus
peindre que la chose ou le fait qui
ANGES MUSICIENS
DESSIN PAR ERNEST HÉBERT
m’aura ému. » Il répond ainsi par avance à qui, ne voyant en lui qu’un colorisle
habile, l’accuserait de grandiloquence ou du seul souci de la forme. Hébert est
1. D'après sa correspondance intime et des documents inédits, avec une préface de
Jules Claretie. — Paris, Ch. Delagrave. Un vol. in-4 raisin, de 284 p., illustré de 12 hélio-
gravures et 48 héliotypies hors texte et de 150 reproductions en fac-similé dans le texte.
BIBLIOGRAPHIE
HÉBERT, SON OEUVRE ET
SON TEMPS, par Péladan1
La curiosité de M. Péladan est uni-
verselle. Philosophe, romancier, on
devine à quel point sa critique est
intuitive, son style vibrant. Le livre
qu’il consacre à Ernest Hébert, qu’il
connut, est un livre d’admiration émue.
D’autres, se livrant à de semblables
monographies, s’en acquittent comme
d’un devoir; leur travail est scienti-
fique et la raison seule y parle. Pour
célébrer le passionné que fut Hébert,
M. Péladan s’est abstenu d’un plan trop
rigoureux, préférant une compréhen-
sion qui vagabonde, une sympathie qui
s’aide de tous les indices pour connaître
l’artiste en définissant l’homme.
La grandeur de la peinture de Hébert
s’explique par la sincérité de l’émotion.
Elle apparaît à tous instants dans les
lettres nombreuses qu’il échange avec
Dupré, Henri Régnault, Gounod, Hen-
ner ou M. Ernest Laurent. « J'ai résolu »,
écrit-il dans l’une d’elles, « de ne plus
peindre que la chose ou le fait qui
ANGES MUSICIENS
DESSIN PAR ERNEST HÉBERT
m’aura ému. » Il répond ainsi par avance à qui, ne voyant en lui qu’un colorisle
habile, l’accuserait de grandiloquence ou du seul souci de la forme. Hébert est
1. D'après sa correspondance intime et des documents inédits, avec une préface de
Jules Claretie. — Paris, Ch. Delagrave. Un vol. in-4 raisin, de 284 p., illustré de 12 hélio-
gravures et 48 héliotypies hors texte et de 150 reproductions en fac-similé dans le texte.