Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (4. Pér. 7.1912)

LES TRAVAUX DU LOUVRE SOUS HENRI IV

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du retour de la galerie à prendre depuis le gros pavillon double qui
est au bout de la grande galerie jusques aux vieils pavillons du
palais des Tuileries », y compris le comble de ce que nous appelons
le pavillon de Flore et qu'on appelle alors « le grand pavillon atte-
nant la grande galerie ». Jean Escharpe, maître charpentier, est
chargé du travail1. Le pavillon de Flore a dû être commencé vers
1607 ; en le démolissant sous le second Empire, on a en effet trouvé
ce millésime sur un libage des fondations. Les constructeurs de
Henri IV ont eu beaucoupde peine à l’édifier; ils travaillaient sur
le lit sablonneux d’une ancienne rivière; il a fallu enfoncer des

J. L A. c.

FAÇADE SEPTENTRIONALE DE LA GRANDE GALERIE DU LOUVRE
SUR LE PARTERRE DES TUILERIES, D’APRÈS UN DESSIN ANCIEN
(Musée de Soutli-Kensington, Londres.)

pilotis dans la vase, pilotis grossiers, retrouvés sous Napoléon IIIr
qui supportaient si mal cette façade qu’elle s’est tassée de bonne
heure, d’où un surplomb nécessitant la réfection totale effectuée
au xixe siècle2. L’indication que le comble commandé le 11 mai 1609
doit aller jusqu’aux « vieils pavillon des Tuileries » prouve qu’à
cette date les entrepreneurs de maçonnerie ont rejoint l’édifice de
Jean Bullant. Pas plus pour cette partie des constructions que pour
les autres le nom d’un architecte n’est encore donné. On a parlé de
Dupérac. D’après Félibien, Bupérac aurait travaillé aux Tuileries
sous Henri IV3. « Nous ne savons », avoue Berty, « quels sont les

1. Actes clc Sully, p. 141 : « Laquelle charpenterie dudit comble sera faite de
même hauteur et façon que celle de la grande galerie ».

2. Berty, op. cit., t. II, p. 9t.

3. Félibien, Entretiens sur les vies et les ouvrages clés plus excellens peintres,
Paris, 1666, in-4°, 1. III, p. 133.

VII.

4e PÉRIODE.