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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 8.1912

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Nr. 5
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Buttin, Charles: Une armure de Henri II
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https://doi.org/10.11588/diglit.24885#0425
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS

sement perdue, qu’il porte dans le portrait du Primatice à Chantilly,
l’atteste également, et le fameux bouclier de Windsor1 montre que
l’armure du Louvre n’aurait été dorée que par places, la plus grande
partie du repoussé devant être brunie ou damasquinée.

L'armure de la Wartburg ne devait donc être dorée que partiel-
lement, et sa beauté ne pouvait que gagner à cette sobriété.

Ce beau harnois fit, paraît-il, l’objet d’un présent politique à
l’électeur Maurice de Saxe au moment des négociations de Passau

et de Friedewalde (S décem-
bre 1351) qui devaient être
couronnées par le traité de
Chambord (15 janvier 1552),
et l’évêque de Bayonne Jean
de Fresse, auteur des négocia-
tions, dut être chargé de l’of-
frir au prince Maurice2.

Ces dons d’armures
n’étaient pas rares à cette
époque. Le plus souvent on
o(Trait un harnois fait pour le
donataire et forgé à sa mesure ;
sans sortir du Musée d’artil-
lerie nous allons en trouver
deux exemples célèbres3.

L’armure de François Ie1'
d’abord : commandée à Jœrg
Seusenhofer d’Innsbruck vers

PLASTRON DE L’ARMURE DE HENRI II

(château de ia 'Wartburg.) 1540, après la trêve de Nice,

par l’archiduc Ferdinand, frère
de Charles-Quint, qui voulait l’offrir au roi de France, elle ne
fut jamais livrée. La guerre de 1542 survint, et l’armure resta

1. De Ja même main évidemment que l’armure de Henri II, ce bouclier élait
peut-être destiné à la compléter. Une tradition veut, d’ailleurs, qu’il ait été offert
par un roi de France à un roi d’Angleterre.

Il représente au maximum de perfection tous les genres de décor que peut
recevoir le métal, et montre ce qu’eût été l’armure de Henri II après son entier
achèvement.

2. En dépouillant la correspondance politique relative à ces traités, M. Die-
ner-Schœnberg a pu déterminer la date exacte de ce présent curieux.

3. Il serait facile d’en trouver de bien plus nombreux dans les musées
étrangers; citons notamment, pour la seule Armeria de Madrid, les armures
BI, B3, B4, B5, B6, B7, B9.
 
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