Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 13.1917

DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:
Pottier, Edmond: Études de céramique grecque, [6]
DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.24915#0466

DWork-Logo
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
ÉTUDES DE CÉRAMIQUE GRECQUE

435

En tenant compte de ces conditions, l’auteur énumère dix-neuf
vases non signés qui seraient sortis de l’atelier d’Euthymidès. Cha-
cun des vases, soit signé, soit attribué, est soigneusement décrit et
analysé, avec accompagnement de planches et de vignettes qui
permettent de suivre les démonstrations.

Même plan pour l’étude de Phintias, dont on connaît six vases
signés (une amphore, une hydrie, trois coupes et un lécythe), autour
desquels se groupent neuf autres pièces non estampillées. Même
plan pour Hypsis, qui se présente avec deux hydries signées et une
amphore attribuée; pour Kléophradès, auteur d’une coupe signée
et de nombreux vases attribués; M. Iioppin n’en retient que cinq
pour les comparer au style d’Euthymidès; mais la liste en monte
à plus de cinquante dans l’énumération faite par un archéologue
anglais, M. Beazley, à qui nous devons beaucoup d’utiles et minu-
tieuses observations sur les vases peints à figures rouges du v° siècle.

Telle est l’économie générale de l’ouvrage, conçu très logique-
ment et simplement. Une grande force persuasive s’en dégage et
nous devons mettre un tel livre au rang des meilleures publications
sur la céramique grecque qui aient paru dans les dernières années.
Nous dirons maintenant sur quels points, dans les questions qui
touchent à l’histoire générale de la peinture de vases, nous différons
d’avis ou nous nous accordons avec l’auteur.

*

* *

On s’étonne que M. Iioppin n’ait pas analysé les sujets traités
par ces peintres, car, bien qu’il les décrive très soigneusement, il
n’en tire aucune considération sur les préférences de l’artiste. Il
est visible qu’Euthymidès, comme beaucoup de dessinateurs de son
temps, se réfère à de grands modèles qui lui offraient des sujets
héroïques et mythologiques; on peut le faire rentrer dans la caté-
gorie de ceux que nous appelons des « peintres d’histoire ». Il décore
avec prédilection de grandes amphores ou des vases à forte panse
comme l’hydrie, le psykter, dont les larges surfaces lui permettaient
de développer ses ligures en hauteur. On ne connaît encore de lui
qu’une assiette, avec une représentation de guerrier très fragmentée
rappelant le style des peintres de coupes; en général, il semble pré-
férer les tableaux de notables dimensions à plusieurs personnages :
Hector s’armant en présence de Priam et d’Hécube (pl. i; notre fig.
p. 436); l’enlèvement d’Hélène par Thésée (pl. m ; notre iig. p. 437);
 
Annotationen