Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (5. Pér. 3.1921)

UN GRAND BRONZE DE MICHEL-ANGE AU LOUVRE i75

l’œuvre était de i4ga et il est très probable qu’il n’eût pas reconnu la
main de Michel-Ange,
même s’il avait rencontré
un Hercule en marbre de
quatre brcicchie’), après
V Amour endormi dont
parlent les biographes,
après le Bacchus et le Cu-
pidon, un Apollon vain-
queur du serpent Python
n’a rien qui doive nous
étonner dans l’œuvre du
grand sculpteur de la
Renaissance. Pourtant
les quelques mots de
l’inscription du dessin
me font poser cette ques-
tion : ne serait-ce pas
plutôt d’une figuration
chrétienne du dieu, qu'il
s'agirait? Les mots inin-
telligibles: <iDavicte colla
fromba... e io collarcho...

Michelagniolo » gagne-
raient en valeur si ce
pouvait être l’archange
Michel qui parle et l’idée
de comparer le combat
de David et Goliath à
celui de saint Michel avec
le dragon, le vieux ser-
pent dont parle l’Apoca-
lypse (ch. xn, 7-9),
n’aurait rien d’étonnant.

L’on ne s’étonnera pas ri>ot- Aimari.

chez Michel-Ange de DAVID’ STATUE EN BRONZE PAR donatello

, (Musée national, Florence.)

trouver 1 archange sans 1

1. Le style de cette œuvre devait être semblable à celui des statues de l’autel de la
cathédrale de Sienne : le Saint Jacques et le Saint Pierre, qui, seules, n’ont pas trop
souffert de la main de ses apprentis.