LE BOIS ORIGINAL
E T L E B OIS D'IN T E B P R É T AT I < ) N
Quand on jette un regard sur Je passé on
rencontre deux liommes qui ont bataillé pour
la gravure sur bois : l’un, à son poste de pra-
ticien, A. Lepère, associé à M. Henri Beraldi,
l’autre, à son poste d’éditeur, Edouard Pelletan.
Lepère fut vite accepté ; Pelletan eut à
vaincre plus de résistance. Le premier faisait
ses livres pour un amateur influent doublé
d’un érudit ; le second travaillait pour le public.
Il légiférait, en quelque sorte, et retrouvait les
lois oubliées du livre, en proclamant que l’élé-
ment principal de celui-ci est le texte, auquel
le reste est subordonné. En outre, il n’accep-
tait comme logique que l’illustration par le
bois, le bois tout seul. Effarement des biblio-
philes d’alors, épris d’eau-forte! Peu à peu,
cependant, il les convainquit et nous connais-
sons aujourd’hui les cotes qu’atteignent, en
vente publique, les ouvrages qui portent sa firme. Est-il mieux compris? Ce
n est pas sûr, mais il est admis.
Edouard Pelletan prit le bois comme il le trouva, avec ses qualités et ses
défauts, car le bois, en 1896, entrevoyait à peine sa libération par l’original.
Mais il l’achemina vers celle- ci, du jour où il eut P.-E. Colin pour illustra-
teur. Son Almanach du Bibliophile, où, pendant six ans, nous avons com-
battu pour la même cause, n’a pas été étranger au développement de la gra-
LA JOURNEE FINIE
BOIS ORIGINAL
DE M. BERNARD NAUDIN
E T L E B OIS D'IN T E B P R É T AT I < ) N
Quand on jette un regard sur Je passé on
rencontre deux liommes qui ont bataillé pour
la gravure sur bois : l’un, à son poste de pra-
ticien, A. Lepère, associé à M. Henri Beraldi,
l’autre, à son poste d’éditeur, Edouard Pelletan.
Lepère fut vite accepté ; Pelletan eut à
vaincre plus de résistance. Le premier faisait
ses livres pour un amateur influent doublé
d’un érudit ; le second travaillait pour le public.
Il légiférait, en quelque sorte, et retrouvait les
lois oubliées du livre, en proclamant que l’élé-
ment principal de celui-ci est le texte, auquel
le reste est subordonné. En outre, il n’accep-
tait comme logique que l’illustration par le
bois, le bois tout seul. Effarement des biblio-
philes d’alors, épris d’eau-forte! Peu à peu,
cependant, il les convainquit et nous connais-
sons aujourd’hui les cotes qu’atteignent, en
vente publique, les ouvrages qui portent sa firme. Est-il mieux compris? Ce
n est pas sûr, mais il est admis.
Edouard Pelletan prit le bois comme il le trouva, avec ses qualités et ses
défauts, car le bois, en 1896, entrevoyait à peine sa libération par l’original.
Mais il l’achemina vers celle- ci, du jour où il eut P.-E. Colin pour illustra-
teur. Son Almanach du Bibliophile, où, pendant six ans, nous avons com-
battu pour la même cause, n’a pas été étranger au développement de la gra-
LA JOURNEE FINIE
BOIS ORIGINAL
DE M. BERNARD NAUDIN